Conakry : des éboueurs décrivent leurs difficultés au quotidien

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Bien que ce soit un emploi comme les autres et rémunéré à la fin de chaque mois, le métier d’éboueur est l’un des boulots les plus mal perçus.

Entre mépris et ségrégation, les employés de ce secteur d’activité à qui nous avons tendu notre micro racontent comment il parviennent à se mettre au dessus de la mêlée pour qu’ils puissent exercer leur métier dans la dignité.

Sur le terrain, donc en pleine activité, Bangoura, dénonce ce à quoi lui et ses collègues sont confrontés au quotidien de la part de certaines personnes.

« Ce n’est pas un travail tranquille pour nous (…). Nous sommes minimisés et ségrégués. Certains nous jettent des sachets d’eau, d’autres nous insultent, on est pas respecté par les citoyens », dénonce cet éboueur, dans sa tenue de travail.

Un autre jeune qui exerce le même métier, ne trouve aucun complexe dans ce qu’il fait. Il dit être heureux avec son travail.

« J’aime ce boulot, c’est l’Afrique il n’y a pas autre chose à faire. Donc, il faut être courageux. On a des équipements de travail. Tenue, masques, gants, bottes et manteaux (pour la saison pluvieuse, ndlr). Chaque 6 mois, nous sommes dotés de nouveaux équipements », a confié notre interlocuteur sous couvert d’anonymat.

Ce jeune qui a opté pour ce boulot parce que n’ayant pas trouvé mieux, adresse un message aux personnes qui n’accordent aucun respect aux éboueurs.

« Le message que j’aimerais faire passer aux citoyens c’est de nous respecter. C’est pas tout le monde qui veut pratiquer ce boulot, nous avons sacrifié nos vies, on est exposé à toutes sortes de dangers dans la circulation. Des accidents, notre santé, donc ils devraient nous respecter », a dit S. Bangoura qui exerce ce métier depuis près de 4 ans maintenant.

Al Hassan Djigué & Macky Camara

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