Conakry : après avoir tout perdu dans un incendie, la famille Cissé de la Tannerie appelle à l’aide

Le 21 janvier dernier, un étage R+1 et tout son contenu sont partis en fumée à la Tannerie dans la commune de Gbessia, à Conakry.

C’est la demeure de la famille Cissé. Plus d’une semaine après ce drame, le bâtiment reste défait de sa toiture, les murs noircis et les débris des objets calcinés quelque peu rangés par-ci et par-là. Le responsable de la famille est désemparé.

« Aujourd’hui, la famille est disloquée. Une bonne partie s’est réfugiée chez les voisins parce qu’on a tout perdu ici. C’est dans cette situation qu’on se retrouve après l’incendie de la maison. On n’a plus rien. Même la nourriture, on n’en a plus. Nous vivons au dépend des voisins. Ce sont eux qui nous assistent après avoir préparé chez eux », a témoigné ce jeudi Abdoulaye Cissé dans une interview accordée à notre rédaction.

Karim Cissé est un autre membre de la famille. Contrairement aux autres victimes qui se débrouillent chez les voisins, lui a préféré rester à la belle étoile. Cependant, il reste hanté par l’étendue des dégâts causés par l’incendie.

« Il n’y a pas eu de perte en vie humaine, mais des dégâts matériels considérables ont été enregistrés. Rien n’est sorti des quatre chambres, salons et trois douches », a-t-il rappelé.

Les propos de Karim Cissé sont étayés par un de ses frères. Selon ce dernier, en plus des autres biens, l’unique complet qui lui est resté de ses habits est celui qu’il portait ce jour.

Par rapport à l’origine du feu, il n’y a pas d’amalgame aux yeux de l’architecte- entrepreneur qui a souvent travaillé sur le site avec ses ouvriers. C’est un court-circuit.

« Il n’y avait pas d’autres objets susceptibles de produire du feu si ce n’est pas le courant électrique en haut. Ce sont mes ouvriers qui travaillent sur le site qui ont donné ces informations. Et ces informations sont réelles. Parce qu’elles ont été confirmées par les gardes qui sont postés là-bas », a confié Alhassane Oularé.

La famille Cissé traverse une période difficile. On ne le dira jamais assez. Elle est éprouvée par la destruction de sa demeure, la dislocation de ses membres et le manque de vivres. De vive voix, le père de famille sollicite de l’aide.

« Nous sollicitons l’aide des personnes de bonne volonté et des autorités pour nous permettre de nous remettre de cette situation. Nous reprenons notre vie à zéro comme ça. Parce que c’est le fruit de plusieurs années de dur labeur qui vient de voler en éclat », a fait remarquer Abdoulaye Cissé.

Sékou Diatéya