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Pour subvenir à ses besoins, Moussa Camara, dès sa première année à l’université, s’est lancé dans l’entrepreneuriat. Diplômé en communication de l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) de Kountia, est vendeur de pantalons de friperies au marché d’ENCO5, dans la commune de Ratoma. Interrogé par un reporter de Guineematin.com ce mardi, 20 février 2024, Moussa Camara a expliqué comment il parvient à tirer son épingle et invite les étudiants à ne pas céder à la paresse.
Selon notre interlocuteur, la vente de friperies ne fut pas un choix, mais une nécessité. « A la base, ce métier n’était pas un choix en tant que tel, puisque je l’ai commencé parallèlement depuis que j’étais sur les bancs à l’université. Ma première année, j’ai commencé à vendre des pantalons friperies et jusqu’à nos jours. Sinon, mon choix quand même, ce n’était pas de rester toute une vie, toute une éternité, et je ne m’attendais pas à pouvoir y rester, à commencer à cette date jusqu’à aujourd’hui. Parlant de choix, je dirais que c’est le choix de la vie. En plus, c’est un choix aussi que je ne refuse pas parce qu’aujourd’hui, je parviens à couvrir mes petits besoins, ça me permet de gérer ma vie quotidienne », a-t-il expliqué.
N’ayant pas obtenu un premier boulot lié à sa formation, Moussa Camara pense que c’est sa chance qui n’est pas encore venue. « Loin de là, je ne suis pas totalement déçu du marché de l’emploi. Certes, ce n’est pas du tout facile de décrocher un emploi dans notre pays. Mais, je ne suis pas du tout déçu. Je dirais tout simplement que c’est ma chance qui n’est pas venue d’abord. Qui sait ? Demain ou après-demain, je vais me retrouver dans une boîte qui n’est pas ici. Je ne peux en aucun cas comparer l’entrepreneuriat que je suis en train de faire et travailler dans une entreprise de communication. Certes, ce métier est rentable, il me permet de couvrir mes petits besoins aujourd’hui. Mais, je ne peux pas me permettre quand même de le mettre au même niveau que le métier de la communication. La communication coûte très chère et puis, ça donne beaucoup plus d’opportunités et ce n’est pas pour me ridiculiser que je suis en train de le dire… La communication, pour moi, c’est la passion et je suis sûr et certain que je vais travailler dans une boîte de communication. L’exemple est que ma camarade qui a bénéficié du décret, aujourd’hui on ne peut pas comparer nos niveaux de vie en aucun cas », a-t-il laissé entendre.
En outre, Moussa Camara invite les étudiants à entreprendre pour éviter de se retrouver dans une situation compliquée après les études. « Je dirais à mes collègues communicants, qui sont encore sur les bancs, de toujours entreprendre. La chose dans laquelle moi j’évolue aujourd’hui s’appelle l’entreprenariat, et cela m’a permis au moins de me créer une source de revenus, bien que je n’ai pas encore décroché un emploi que je souhaite… Aux personnes qui se retrouvent dans les boîtes de communications ; en tout cas, il se peut qu’il y ait des opportunités par endroit, et donc, s’il y a la possibilité de faire appel aux amis, nous qui détenons déjà les diplômes, je pense qu’à ce niveau, on peut s’entraider. Voilà le message que je peux lancer. »
Hassanatou Kanté pour Guineematin.com
Tél. : 621 937 298
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