Campagne électorale : le président de la HAC rappelle aux médias l’obligation d’égalité de traitement entre les candidats

il y a 1 heur 17
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Au lendemain de la prise du décret annonçant l’ouverture de la campagne en vue de l’élection présidentielle du 28 décembre prochain, le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Boubacar Yacine Diallo a rencontré les responsables des associations de presse, ainsi que les directeurs des médias publics et privés.

À cette occasion, il a rappelé à chaque entité son rôle et l’étendue de ses responsabilités durant cette période cruciale.

« Pour ce qui concerne la presse de façon générale, pour tout le monde, le principe d’égalité de traitement entre les candidats est obligatoire, que ce soit pour le service public ou les médias privés, quel que soit le support. Ils sont neuf, déclarés par la Cour suprême, ils doivent avoir un égal accès dans vos médias. Donc, nous avons pris, comme à l’accoutumée, une décision concernant les médias privés et une autre concernant les médias de service public », a-t-il déclaré.

Concernant les médias privés, la HAC leur laisse la liberté de traiter l’information, sous réserve du respect de l’éthique et de la déontologie, du principe de recoupement de l’information et, bien entendu, du principe d’égalité entre les candidats, tel que précisé par le décret et le Code électoral.

« Je le répéterai sans me lasser : le principe d’égalité entre les candidats. Vous me poserez la question de savoir comment un média privé peut le faire ? On en débattra tout à l’heure, mais je vous laisserai la réponse. Je sais qu’il y a des exemples, parce qu’on va me dire : nous, nous ne vivons que pendant la campagne. Bien sûr, vous devez générer des recettes, mais si, par exemple, vous décidez de prendre les communiqués des candidats, je connais l’exemple de la Côte d’Ivoire. Ils ont veillé à ce que le montant, le coût de la diffusion, soit le même pour tous les candidats. Ils appellent ça l’égalité entre les candidats », a-t-il indiqué.

« C’est-à-dire que là-bas, si le candidat X, qui a beaucoup d’argent, veut passer un communiqué, il paiera le même prix que le candidat qui a moins d’argent. C’est une règle que la Haute Autorité de la Communication a établie là-bas, c’est le dernier exemple que j’ai vécu. C’est le dernier modèle qui a été appliqué », a-t-il annoncé.

Toutefois, insiste-t-il, « nous ne pouvons pas vous interdire de chercher de l’argent pendant la période électorale, mais vous devez le faire en respectant les principes fixés. Ne transgressez pas », a-t-il prévenu.

Rappelant l’expérience du référendum précédent, le président Boubacar Yacine Diallo a également abordé la question des sanctions.

« Je voudrais rappeler, parce que certains étaient surpris pendant le référendum, que la HAC ait pris des sanctions contre des organes sans les avoir convoqués. On a entendu cette critique, mais lisez les lois qui encadrent les campagnes : la réaction est immédiate, parce que tout peut dégénérer. Donc, on n’attend pas. J’espère, en tout cas c’est mon souhait, qu’aucune sanction ne sera prise pendant cette campagne. Nous avons tous tiré les leçons et je suis persuadé que tout se passera bien », a-t-il affirmé.

Il a assuré que chaque candidat aura ses droits, précisant que la presse doit faire preuve de neutralité entre les prétendants.

« Les candidats sont tous Guinéens, ils aspirent tous à être président de la République et notre rôle est celui d’arbitre », a-t-il souligné.

Concernant les radios et télévisions privées et publiques qui animent des émissions interactives, la HAC n’interdit pas ces formats. Cependant, une seule interdiction formelle sera mentionnée dans la décision. Il s’agit de la propagande pour un candidat au détriment d’un autre.

« La propagande en faveur ou en défaveur d’un candidat par un auditeur, c’est formellement interdit. C’est la seule interdiction que nous posons en ce qui concerne les émissions interactives sur les radios et télévisions, qu’elles soient publiques ou privées. C’est une mesure commune : un auditeur ne peut pas appeler les électeurs à voter pour un candidat ou à voter contre un candidat. C’est formellement interdit. Pour le reste, l’expression est libre », a-t-il conclu au cours de cette rencontre qui s’est tenue au siège de la HAC.

Alhassane Fofana

Lire l'article en entier