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Quelques heures après l’ouverture officielle de la campagne pour l’élection présidentielle du 28 décembre 2025, la Haute Autorité de la Communication (HAC) a convié ce vendredi les acteurs des médias à une rencontre d’échanges. Objectif, rappeler les règles d’éthique et de déontologie à respecter durant cette phase sensible du processus électoral.
Le président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo, a insisté sur la nécessité, pour la presse privée comme publique, de travailler en toute liberté, mais dans le respect strict des normes professionnelles.
S’exprimant devant les journalistes, Boubacar Yacine Diallo a rappelé que les médias privés bénéficient d’une totale liberté de traitement de l’information, à condition de respecter les principes fondamentaux du métier.
« Concernant les médias privés, nous vous laissons la liberté de traiter l’information avec naturellement le respect de l’éthique et de la déontologie, le respect du principe de recoupement de l’information et bien sûr comme le décret le précise et le code électoral, je le répéterai sans me lasser, le principe d’égalité entre les candidats. (…) », a-t-il déclaré.
Il a également mis en garde contre les dérives financières durant cette période : « Nous ne pouvons pas vous interdire de chercher de l’argent pendant la période électorale mais vous devez le faire en respectant les principes fixés. Ne transgressez pas. J’espère qu’aucune sanction ne sera prise pendant cette campagne. Nous avons tous tiré les leçons du référendum et je suis persuadé que tout se passera bien. Chaque candidat aura son droit, la presse doit être neutre entre les candidats. Ils sont tous Guinéens, ils aspirent tous à être président de la République. Notre rôle c’est celui d’arbitrer », a-t-il précisé.
Émissions interactives : une seule interdiction
La HAC n’interdit pas les émissions interactives sur les radios et télévisions privées. Toutefois, une restriction majeure est imposée : « La propagande en faveur ou en défaveur d’un candidat par un auditeur est formellement interdite. »
En clair, aucun électeur ne doit appeler à voter pour ou contre un candidat sur les antennes, qu’elles soient publiques ou privées. Seuls les porte-parole autorisés peuvent représenter les candidats. La Haute Autorité attire également l’attention des médias sur la nécessité de vérifier l’identité et la légitimité des intervenants politiques : « Nul ne peut parler au nom d’un candidat s’il n’a pas été mandaté par celui-ci, son directeur de campagne ou l’un de ses adjoints », a rappelé Boubacar Yacine Diallo, invitant les médias à une vigilance accrue.
Intelligence artificielle : une interdiction ferme
Grande nouveauté de cette campagne, la HAC encadre désormais l’usage de l’intelligence artificielle. « Nous interdisons la diffusion de propos ou d’images générés par l’intelligence artificielle. Cela pourrait manipuler l’opinion ou attribuer à un candidat des déclarations qu’il n’a pas faites », a-t-il averti.
La HAC prévient que la publication de contenus générés ou modifiés par IA peut exposer les médias à des contestations ou à des sanctions.
Pour conclure, le président de la HAC a exhorté les organes de presse à veiller au sérieux des contenus diffusés, y compris sur leurs prolongements numériques — chaînes YouTube, pages Facebook, sites d’information, etc.
« Veillez à ce que les informations diffusées sur vos plateformes soient dignes de vos organes. C’est essentiel pour la crédibilité des médias, surtout en période électorale », a-t-il insisté.
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