Amadou Damaro Camara condamné en appel à la CRIEF : « Le droit n’a pas été dit », estime Me Lancet 3 Doumbouya

il y a 7 heures 58
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Dans une décision rendue en appel, jeudi, 22 mai 2025, par la Chambre des appels de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a marqué un tournant dans le dossier opposant l’État guinéen à plusieurs personnalités politiques et économiques. Alors que l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, et l’honorable Michel Kamano actuellement en déplacement médical à l’étranger ont été reconnus coupables, l’homme d’affaires Jin Sun Cheng, alias Kim, a été totalement blanchi des faits qui lui étaient reprochés. Il a ainsi recouvré la liberté, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Me Rafi Raza, avocat

Son avocat, Me Rafiza Za, a exprimé un profond soulagement : « La justice avait commis une erreur en mêlant mon client à cette affaire. Aujourd’hui, elle a su rectifier le tir. C’est une victoire du droit. Jin Sun Cheng n’avait rien à voir avec ces accusations. Pourtant, il a été injustement traîné dans la boue, vu comme un criminel économique alors que même le procureur avait choisi de ne pas le poursuivre. Cette décision réhabilite son honneur ».

Selon l’avocat, les conséquences de cette mise en cause ont été désastreuses pour la réputation et les affaires de son client, notamment à l’international. Il insiste sur le rôle économique de Jin Sun Cheng en Guinée : « Visitez ses entreprises ou la direction des impôts, vous verrez l’impact considérable de ses activités en matière d’emplois et de recettes fiscales ».

En revanche, la situation est toute autre pour Amadou Damaro Camara, condamné à trois ans et six mois de prison ferme, assortis du versement d’un milliard de francs guinéens à l’État à titre de dommages et intérêts. Sa défense, conduite par Me Lancet 3 Doumbouya, rejette avec vigueur cette décision qu’elle qualifie « d’injuste et infondée ».

« Nous avons démontré qu’aucune infraction ne pouvait être retenue à l’encontre de M. Camara. Le droit n’a pas été dit. Cette condamnation repose sur des considérations étrangères au dossier. Un pourvoi en cassation s’impose, car laisser passer une telle décision serait une tâche sur l’histoire judiciaire de notre pays », a déclaré l’avocat.

Quant à la possibilité que l’ancien président de l’Assemblée nationale puisse être prochainement libéré, Me Lancet se montre mesuré : « Ce qui est en jeu ici, ce n’est pas simplement sa liberté, c’est son casier judiciaire, c’est l’honneur d’un homme. Nous allons contester cette décision sur les plans pénal et civil. Aucun élément du dossier ne justifie une condamnation ».

Si la page judiciaire semble se tourner pour Jin Sun Cheng, la bataille juridique est loin d’être terminée pour Amadou Damaro Camara. La défense compte porter l’affaire devant la Cour suprême, dans l’espoir d’obtenir l’annulation de ce jugement qui, selon elle, ne reflète ni la vérité des faits ni le droit. L’ancien président de l’Assemblée nationale et ses compagnons sont poursuivis pour des faits de détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux et corruption pour sur un montant de 15 milliards de francs guinéens devant servir la viabilisation du site pour la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

Tel : 00224622919225

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