Affaire Kassory : la CRIEF exige la comparution de trois médecins de Donka

il y a 9 heures 16
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

L’affaire opposant le parquet spécial et l’État guinéen à l’ex-Premier ministre, Kassory Fofana a connu un nouveau rebondissement ce mercredi 4 décembre 2024, devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).

Lors de cette audience, la CRIEF a ordonné la comparution de trois médecins de l’hôpital Donka, signataires du rapport de contre-expertise sur l’état de santé du prévenu. Ces praticiens sont convoqués pour le lundi 9 décembre 2024 afin d’apporter des précisions supplémentaires sur leur rapport, notamment sur l’absence de recommandation explicite concernant un « centre approprié » pour une éventuelle évacuation médicale de Dr Kassory.

Le rapport de contre-expertise, partagé avec les parties présentes, conclut que l’ancien Premier ministre souffre de deux « pathologies chroniques ». Les médecins y préconisent une « investigation complémentaire dans un centre spécialisé » pour confirmer le diagnostic et établir un plan de traitement adéquat. Cependant, le document ne précise pas l’emplacement du centre requis.

Dans ses observations, Me Sidiki Bérété, avocat de Dr Kassory, a exhorté la cour à ordonner l’évacuation sanitaire de son client vers un « centre approprié », aux frais de l’État guinéen. Cet argument a été renforcé par son confrère Me Dinah Sampil, qui a dénoncé le retard de la cour dans la prise de décision, une lenteur qu’il estime responsable de la dégradation de l’état de santé de leur client. Selon lui, ce dernier « ne peut plus utiliser ses membres inférieurs de manière adéquate ».

Le substitut du procureur spécial, Amiata Kaba, a contesté cette demande, soulignant que le rapport médical ne mentionne pas explicitement la nécessité d’une évacuation ni l’identification d’un centre spécialisé. Elle a donc plaidé pour le rejet de la requête.

Me Camara, représentant la partie civile, a appuyé la position du parquet, tandis que Me Amadou Baben Camara, représentant de l’État guinéen, a rappelé que l’État n’était pas responsable des problèmes de santé de l’ex-Premier ministre. Il a également insisté sur le fait que l’État finance déjà son hospitalisation actuelle et qu’il demanderait le remboursement de ces frais.

Ce procès, axé sur des accusations de ‘’détournement de fonds publics et de corruption’’ portées contre Kassory Fofana, se poursuit dans un climat marqué par les tensions autour de sa prise en charge médicale. La décision de la cour sur l’évacuation reste très attendue, tandis que la comparution des médecins prévue le 9 décembre pourrait apporter des éléments déterminants pour la suite de l’affaire.

Lire l'article en entier