Affaire impôts : Mamadou Dian Diallo, libéré sous caution, mais reste sous contrôle judiciaire

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Nouveau rebondissement dans l’affaire impliquant des hauts cadres de la Direction Générale des Impôts. Ce jeudi, 17 avril 2025, la Chambre Spéciale de Contrôle de l’Instruction de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a ordonné la mise en liberté provisoire de Mamadou Dian Diallo, contre une caution de 300 millions de francs guinéens.

Le juge Aboubacar Conté a également décidé de le placer sous contrôle judiciaire, en attendant l’issue de la procédure.

Mamadou Dian Diallo, qui occupe le poste de directeur de la législation, des contentieux et des relations internationales, fait face à de graves accusations : dégrèvement abusif, corruption, enrichissement illicite, détournement de fonds publics, blanchiment, concussion et complicité.

Les montants en cause sont plus de 802 milliards de GNF dans un volet, et 17 milliards de GNF dans un autre. À la précédente audience, le mis en cause avait rejeté en bloc, toutes les accusations portées contre lui.

Cependant, le ministère public s’était fermement opposé à la libération provisoire du prévenu, évoquant la gravité des faits et les risques de fuite ou de subornation de témoins. Dans sa décision, le juge est allé à l’encontre de la position du parquet pour accorder une liberté sous caution au prévenu. Il reste à savoir si le parquet spécial de la CRIEF va décider de se pourvoir en cassation contre cet arrêt.

En attendant, du côté de la défense, cette décision est perçue comme une victoire significative. « Je suis très heureux de constater que la Chambre nous a suivis, en soulignant le respect des principes fondamentaux de la liberté et de l’égalité entre co-inculpés », a déclaré l’avocat de Mamadou Dian Diallo.

Il pointe du doigt une forme de traitement inéquitable jusque-là réservé à son client, contrairement à d’autres accusés dans le même dossier, déjà élargis. « Notre client a toujours souffert d’un désavantage injustifié face au ministère public, alors même que certaines infractions ont déjà été annulées à son encontre », affirme-t-il.

La défense espère que cette fois, le ministère public ne fera pas appel de la décision. « Nous avons obtenu la liberté provisoire avec toutes les garanties exigées. S’il faut payer les 300 millions, nous le ferons. C’est le prix de la liberté, et nous l’acceptons », ajoute l’avocat, en soulignant qu’il ne conteste pas le montant de la caution, laissé à la souveraineté du juge.

Cependant, il adresse un message direct au procureur spécial : « Il faut raison garder. Le droit doit être appliqué de manière égale. Si les autres co-inculpés sont libres, il n’y a aucune raison valable pour maintenir mon client en détention ».

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