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Un nouveau rebondissement dans l’affaire opposant les ayants droit de feu Claude Lorcy à la société AGB2A-GIC met en lumière une tentative présumée de contournement d’une décision judiciaire. Selon des sources concordantes, Ahmed Kanté, ancien ministre des Mines, ex-directeur général de la SOGUIPAMI et actuel gestionnaire de la société AGB2A-GIC, aurait entrepris des manœuvres visant à reprendre discrètement les activités d’exploitation et d’exportation de la bauxite, en dépit d’une ordonnance de suspension émise par la CRIEF (Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières).
Le 1er avril 2025, la CRIEF a en effet ordonné la suspension immédiate de toutes les activités de la société AGB2A-GIC, ainsi que celles de ses sous-traitants et partenaires, dans le cadre d’une procédure judiciaire portant sur des accusations d’abus de confiance, d’usage de faux et de détournement de parts sociales, à l’initiative des héritiers de Claude Lorcy, cofondateur du projet.
Cependant, à peine deux semaines après cette décision, des informations issues de sources locales indiquent qu’Ahmed Kanté aurait tenté de relancer les opérations d’exportation, en contournant le port de Kokaya, historiquement utilisé par AGB2A-GIC, pour recourir à un port voisin situé à quelques kilomètres. Des camions auraient été aperçus en train de transporter de la bauxite depuis des zones pourtant frappées par l’ordonnance conservatoire de la CRIEF.
Cette démarche, si elle est avérée, constituerait une violation flagrante de la décision de justice, suscitant de vives réactions dans les milieux juridiques et au sein de l’opinion publique. Elle soulève par ailleurs des interrogations sur l’éventuelle complicité – active ou passive – des opérateurs logistiques et portuaires qui pourraient faciliter une exportation illégale de ressources minières.
La famille de feu Claude Lorcy, qui poursuit Ahmed Kanté pour appropriation frauduleuse des parts sociales de la société GIC, a fermement condamné ce qu’elle qualifie de comportement récidiviste. Elle appelle les autorités judiciaires à prendre des mesures urgentes et exemplaires face à ce qu’elle considère comme un défi ouvert à l’autorité de l’État et à l’indépendance de la justice.
L’affaire AGB2A-GIC, emblématique des tensions persistantes autour de la gouvernance des ressources naturelles en Guinée, pourrait ainsi prendre un nouveau tournant dans les jours à venir.
Mosaiqueguinee.com