Incendie au marché de Madina (Conakry) : les sinistrés attendent toujours un coup de main des autorités

L’incendie survenu dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 août 2025 au marché de Madina, dans la commune de Matam, à Conakry, avait provoqué d’importants dégâts matériels. Quelques jours après le sinistre, les victimes sont encore sous le choc et ne savent plus à quel saint se vouer. Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com, certains des sinistrés ont expliqué leur calvaire et interpellé autorités et bonnes volontés par rapport à leur situation, peu enviable.

Thierno Oumar Bah, l’un des sinistrés, dit qu’il ne peut pas estimer le bilan tellement que l’incendie l’a ruiné. Il a exprimé son espoir de voir un geste de la part des autorités de la transition.

Thierno Oumar Bah, marchand

« Avant tout, je rends grâce à Dieu parce qu’il n’y a pas eu de perte en vie humaine, mais d’énormes dégâts matériels ont été enregistrés. Je ne peux pas estimer le bilan de nos pertes car moi par exemple le feu n’a rien épargné dans mon magasin », a-t-il déclaré.

Pour sa part, Hassanatou Barry, une marchande qui a perdu son époux il y a 10 ans, arrivait à joindre les deux bouts et à subvenir aux multiples besoins de ses enfants à travers cette petite activité qu’elle exerce qui est le commerce. Aujourd’hui, elle vient de perdre toute sa marchandise.

Hassanatou Barry, marchande et veuve depuis 10 ans

« Je suis vendeuse devant ce centre qui vient de brûler, depuis que j’ai commencé à revendre dans ce marché, c’est dans ce centre que je garde mes produits chaque soir après avoir fini de vendre. Et après ce drame, il ne me reste plus rien maintenant. J’ai des petits enfants qui étudient, qui mangent et qui doivent être soignés en cas de maladie ainsi que des loyers à payer. Et aujourd’hui, j’ai vraiment tout perdu et depuis le jour de cet incendie, Dieu seul sait comment on fait pour survivre, mes enfants et moi », lance-t-elle.

De son côté, Mamadou Saïdou Bah, vendeur de glacières, de postes téléviseurs, de cocottes électriques et de rideaux, affirme avoir perdu près de 200 millions de francs guinéens de marchandises.

Mamadou Saidou Bah, vendeur de glacières

« L’incendie là m’a coûté mes marchandises d’une valeur de 200 millions de nos francs. Et depuis ce jour je viens ici chaque matin pour suivre les constats faits par les autorités locales et les forces de l’ordre. Mais toujours, il n’y pas de soutien de la part des autorités. »

Ce drame coïncide à une période économiquement critique. Les sinistrés ont saisi l’occasion pour lancer un appel aux autorités compétentes et aux personnes de volonté pour leur venir en aide.

Mariama Telly Bah pour Guineematin.com 

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