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En cette période de grandes pluies, les pêcheurs du débarcadère de Kaporo, dans la commune de Ratoma, vivent un calvaire. Sur place, le constat est alarmant : absence de gilets de sauvetage, pénurie de filets de pêche et de moteurs pour les pirogues, insalubrité… Et, à chaque forte pluie, les lieux se retrouvent inondés. Face à ces difficultés, les pêcheurs appellent les autorités à agir rapidement pour offrir au port un visage digne de ce nom, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Dès l’entrée au port, l’odeur nauséabonde des ordures frappe les visiteurs. Les traces des inondations survenues les semaines passées sont encore visibles. Pourtant, sur le quai, chacun vaque à ses occupations comme si de rien n’était. Ousmane Conté, la quarantaine, pêcheur depuis son enfance, décrit un quotidien difficile.

« Nous n’avons pas de filets en quantité suffisante. Ceux que nous avons sont trop petits : parfois, on jette le filet et il reste coincé au fond de l’eau. Nous n’avons pas de moteurs ni de gilets de sauvetage. Qu’on nous aide à avoir ce matériel. L’insalubrité est aussi un gros problème. Ils avaient envoyé des machines pour assainir les lieux, mais il y a encore beaucoup d’ordures. Cela nous inquiète, car nous ne sommes pas à l’abri des maladies. En plus, la mer, en saison des pluies, est difficile : on ne pêche que de petits poissons, c’est seulement à partir de septembre que la pêche devient bonne », a-t-il dit.
Mabinty Soumah, représentante des femmes du port, témoigne de la dure réalité après les pluies.

« La pluie a inondé le port et nous avons perdu du matériel : pirogues endommagées, filets et autres équipements emportés. Nous demandons au président de la transition, Mamadi Doumbouya, de nous aider. Ce que nous voulons, c’est la construction d’un vrai port et la mise à disposition de matériel pour les pêcheurs. On nous avait promis de venir enlever les ordures et reconstruire le port, mais rien n’a été fait. Quand il pleut, nous sommes toujours victimes d’inondations », a-t-elle déploré.
Alama Camara, fabricant de filets et pêcheur, confirme la dureté de la saison.

« Il y a trop de déchets dans les fossés du port. En saison des pluies, nos matériels sont usés, et nos moteurs ne sont pas en bon état. Parfois, on sort en mer et on revient les mains vides. C’est à partir de septembre que ça s’améliore. Le port doit être reconstruit, car dans l’état actuel, ce n’est pas bon. C’est trop sale », a-t-il souligné.
Au-delà de la simple activité économique, le port de Kaporo est un moyen de subsistance pour de nombreuses familles. Les pêcheurs et les femmes qui y travaillent réclament des solutions urgentes : assainissement, reconstruction des infrastructures, dotation en matériel de pêche et des mesures pour prévenir les inondations.
Rencontrée dans son bureau, la Directrice du port a exigé un ordre de mission pour répondre à nos questions.
Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com
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