Abdoulaye Sadio prévient : « Si vous forcez la situation … vous n’aurez pas la paix »

L’éventuelle candidature du Général de corps d’armées, président de la transition en Guinée depuis le 5 septembre 2021, continue de susciter des réactions chez les acteurs politiques dans le pays. Le président du parti Bloc pour l’Alternance en Guinée (BAG) s’est exprimé sur le sujet lors de la conférence de presse du forum des forces sociales de Guinée organisée le lundi 23 septembre 2024 à Conakry. D’entrée, Abdoulaye Sadio Barry invite Mamadi Doumbouya à considérer tous ceux qui l’encouragent à se dédire pour être candidat, comme ses ennemis.

« Moi aujourd’hui, à la place de Mamadi Doumbouya, je vous le jure, sur l’honneur, tous ceux qui ont créé des mouvements de soutien tous ceux qui sont passés devant le public pour dire que Doumbouya, il a le droit, sa parole ne vaut rien, je ferai arrêter tout le monde, parce que ce sont des ennemis de Mamadi Doumbouya, ce sont des ennemis de la Guinée », a-t-il affirmé d’entrée.

Pour le politique, le chef de l’État a encore des amis dans le pays, mais ils sont au sein des organisations comme le forum des forces sociales de Guinée.

« Monsieur Mamadou Doumbouya, si vous avez des amis dans ce pays, aujourd’hui, je vous prie de les rechercher dans ce groupe de forces sociales. Ce sont des gens qui ont le courage de vous dire la vérité, de vous obliger à respecter votre parole, à rester un homme d’honneur, à éviter des situations que nous avons connues avec Dadis et Alpha Condé », a poursuivi le président du parti BAG.

Pour toutes ces interpellations, le chef suprême des armées doit savoir raison garder au risque d’agir contre la paix et la quiétude sociale pense Abdoulaye Sadio Barry.

« On est en train de vous pousser à massacrer les Guinéens et à vous imposer après. Si vous forcez la situation, vous avez la force aujourd’hui de vous maintenir au pouvoir, mais en tant que qui ? Vous n’aurez de respect nulle part. Ni à l’intérieur de la Guinée ni à l’extérieur de la Guinée. Et vous n’aurez pas la paix », a-t-il averti.

Sékou Diatéya