Abattage « illégal » de bœufs : le Gouvernement monte au crénau 

il y a 7 heures 24
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Le Gouvernement guinéen monte au créneau contre la recrudescence des abattages illégaux de bœufs signalés dans plusieurs régions du pays notamment dans la région forestière. Dans un communiqué conjoint publié le 30 octobre 2025 et signé par quatre ministres, les autorités annoncent l’interdiction formelle de toute mise à mort d’animaux par des personnes non habilitées.

Le document, cosigné par les ministres de l’Élevage, de l’Agriculture, de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, ainsi que celui de l’Environnement et du Développement durable, dénonce des actes qui violent plusieurs textes de loi, dont le Code de l’Élevage, le Code Pastoral, le Code de l’Environnement et le Code Pénal.
« Ces pratiques constituent des actes de vandalisme et de banditisme, en violation flagrante des dispositions légales en vigueur », précise le communiqué. Les autorités estiment que l’abattage illégal ne se limite pas à une simple infraction administrative, mais représente une atteinte grave à la propriété privée, à la santé publique et à la cohésion sociale.
Ces derniers mois, plusieurs incidents ont été enregistrés dans certaines préfectures, où des individus, parfois en conflit de propriété ou de garde, ont procédé à l’abattage de bœufs sans autorisation. Le gouvernement se dit « profondément préoccupé » par cette tendance et rappelle qu’« aucun citoyen ne peut se faire justice lui-même ».
Les autorités encouragent toutes les parties concernées par des litiges fonciers ou pastoraux à saisir les instances administratives ou judiciaires compétentes, plutôt que de recourir à la violence.
Les ministres signataires -Félix Lamah (Élevage), Mariama Ciré Sylla (Agriculture), le général Ibrahima Kalil Condé (Administration du Territoire et Décentralisation) et Djami Diallo (Environnement et Développement durable) – préviennent que « les auteurs et complices de ces actes s’exposent à des sanctions pénales et administratives sévères ».
Des instructions fermes ont été données aux forces de défense et de sécurité, ainsi qu’aux autorités locales, pour faire appliquer rigoureusement la mesure sur toute l’étendue du territoire national.
Au-delà des sanctions, le gouvernement en appelle à la responsabilité de tous. « Le Gouvernement invite chaque citoyen à faire preuve de civisme, de vigilance et de responsabilité afin de garantir le respect de la légalité républicaine et de préserver la paix sociale », conclut le communiqué.
Cette décision intervient dans un contexte de tensions récurrentes entre éleveurs et agriculteurs dans plusieurs zones rurales. En interdisant les abattages clandestins, les autorités entendent restaurer l’ordre, protéger les biens et renforcer la cohésion sociale à travers le respect strict des lois de la République
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