1ères pluies sur Conakry: les ordures refont surface, l’air irrespirable, un cauchemar à vivre

il y a 5 heures 10
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Les fortes pluies qui se sont abattues sur la ville de Conakry dans la nuit de samedi à dimanche 20 avril 2025 ont causé d’importants dégâts sur les voiries publiques et dans plusieurs foyers. Rues et quartiers se sont retrouvés envahis par des ordures de toutes sortes. Face à cette situation, les habitants touchés tirent la sonnette d’alarme et appellent à un curage urgent des caniveaux avant l’arrivée des grandes pluies. Guineenews a fait le constat dans les quartiers de Sonfonia, Tombolia et Entag, situés en périphérie de la capitale guinéenne.

Au lendemain de ces premières pluies, plusieurs quartiers de Conakry se sont réveillés dans un état d’insalubrité indescriptible. Une situation largement attribuée à l’obstruction des caniveaux, saturés de déchets, faute de bennes à ordures et parfois de civisme de la part des riverains. Dans les zones visitées par Guineenews, les déchets mêlés à la boue recouvrent les voies publiques, ralentissant considérablement la circulation.

« On n’a pas dormi cette nuit-là »

Interrogée sur la transversale Sonfonia T7 – Tombolia plateau, Aïcha Keïta, une riveraine, raconte avoir passé la nuit à repousser les ordures loin de sa maison.
« Les pluies tombées cette nuit-là ont drainé des ordures jusque chez nous. De minuit à 1h du matin, on n’a pas dormi, on se battait contre les détritus. Chaque année, c’est le même scénario. Nous qui vivons en bordure de route, nous souffrons. À un moment donné, on ne pourra même plus s’asseoir devant nos maisons à cause des mauvaises odeurs. Pourtant, toutes les familles ici sont abonnées au PME de ramassage des ordures. L’odeur est insupportable », déplore-t-elle.

Des risques sanitaires non négligeables

Pour Aïcha Keïta, cette situation pourrait avoir de lourdes conséquences sanitaires si elle persiste.
« Si rien n’est fait, on va finir par attraper des maladies. Nous demandons aux autorités de nous aider à en finir avec cette problématique des ordures. On ne peut pas continuer à plonger les mains dans les déchets des autres », alerte-t-elle.

L’appel à l’action

Même son de cloche chez Sansy Kaba, commerçant du quartier, qui invite les autorités à davantage d’anticipation :
« Ma boutique est juste au bord de la route. L’an dernier, nous avons mobilisé des jeunes pour dégager les ordures, ensuite les autorités sont venues avec des machines pour finaliser le travail. Mais cette année, rien n’a été fait. Je lance un appel aux autorités : qu’elles prennent des dispositions dès le mois d’avril pour curer les caniveaux et épargner aux populations cette souffrance », a-t-il plaidé.

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