Un ressortissant chinois placé en garde à vue : Son conseiller juridique interpelle les autorités

il y a 7 heures 24
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Un ressortissant chinois a récemment été placé en garde à vue à la gendarmerie de Dubréka, à la suite d’une plainte déposée par l’un de ses compatriotes au tribunal de première instance de cette juridiction. Cette affaire, qui oppose deux associés d’une même société, est partie d’un accord d’investissement établi entre cinq (5) Chinois, qui a été matérialisé par la création en 2019 de Guinée Hong Zhu International Acier, une société évoluant dans le domaine du fer.

Le différend porte sur une gestion jugée abusive des biens de l’entreprise commune. Monsieur Zhao Changting qui s’est retrouvé en garde à vue, accuse son associé Hou Young d’avoir détourné l’entreprise.

«Depuis la création de cette société jusqu’à nos jours, quatre (4) des cinq (5) associés peinent à rentrer en possession de ces bénéfices. Ils n’ont non seulement accès à l’usine qu’ils ont créé et la société n’a même pas de compte bancaire du fait d’un seul de ses associés qui est en train de gérer la société de façon non transparente. Face à cette situation d’injustice, les quatres autres associés ont décidé de saisir les juridictions guinéennes. C’est ainsi qu’ils ont porté plainte devant le parquet du tribunal de première instance de Coyah pour des infractions d’abus de biens sociaux. Cette procédure a traîné devant le tribunal de Coyah», a évoqué Sékouba Keita, conseiller juridique du détenu.

Sur la détention de son client, il dénonce une procédure qu’il estime entachée d’irrégularités. Il affirme que la garde à vue de son client n’est pas conforme aux principes élémentaires de droit et interpelle les autorités judiciaires guinéennes afin de garantir le respect des droits de la défense.«Ça fait plus de quatre jours que le chinois est en garde à vue. Nous ne demandons pas un traitement de faveur, nous ne cherchons pas à manipuler l’opinion nationale ou internationale. Nous demandons juste le respect de la procédure, le respect des droits d’un étranger qui est venu chez nous parce qu’il croit qu’en Guinée le droit et la liberté sont reconnus à tout un chacun. Nous ne demandons pas l’intervention de qui que ce soit, nous demandons juste qu’il ait le respect de la procédure suivie contre le chinois» a-t-il lancé.

Selon l’épouse du détenu, cette affaire, revenue au-devant de la justice guinéenne, avait pourtant trouvé son épilogue à travers une décision de justice en faveur de son mari.

«Depuis 2021 cette procédure qui s’est passée à Coyah était déjà réglée, ils ont eu un consensus. En 2023, ils ont refait encore un procès verbal disant qu’ils vont continuer à collaborer ensemble. Pendant ces jours passés on a été à l’usine pour qu’on rentre afin que monsieur rentre pour démarrer le travail, monsieur Hou-Young a envoyé les agents de la gendarmerie pour lui faire arrêter et le mandat d’arrêt venait du tribunal de première instance de Dubréka», a mentionné Peng Jianquan épouse avant de préciser: «Monsieur Hou-Youn, nous a accusés de vol, coups et blessures depuis en 2021 et cette procédure était terminée à Coyah. Et cette fois il s’est dirigé vers le tribunal de Dubréka pour faire un mandat contre mon mari, l’accusant toujours de vol, coups et blessures en m’accusant même de frapper certains sécurité de la société», a-t-elle déploré.

Mansaré Soumah Naby Moussa

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