Tribunal du travail : plus d’une trentaine d’affaires évoquées, dont la condamnation de la société GUICOPRES S.A. ce jeudi

il y a 4 heures 22
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Après deux mois de vacances judiciaires, les audiences ont repris ce jeudi 9 octobre 2025 au Tribunal du travail de Conakry. Parmi les trente-trois (33) affaires inscrites au rôle de cette audience figurent notamment celles opposant Ibrahima Camara à la société Simfer S.A (Rio Tinto), Yamoussa Camara à la Société Minière de Boké (SMB), Koly Grovogui à la Compagnie de Développement des Mines International Henan Chine-Guinée, Oumarou Sidibé et Mamoudou Diakité à la Compagnie de Bauxite et d’Alumine de Dian-Dian (COBAD S.A.), ainsi que Aminata Djoran Kourouma à l’Office National de Formation et de Perfectionnement Professionnel (ONFPP), pour des faits de licenciement.

Au cours de l’audience, le tribunal a rendu plusieurs décisions relatives à des licenciements abusifs. Parmi elles, celle opposant Mamadi Hawa Camara à la société GUICOPRES S.A., accusée de licenciement irrégulier.

Dans son jugement rendu par défaut, le tribunal, présidé par le juge Mohamed Diawara, a estimé que le licenciement, intervenu le 18 septembre 2023, était irrégulier et abusif. En conséquence, la société GUICOPRES S.A. a été condamnée à verser à M. Mamadi Hawa Camara la somme totale de 397 819 066 francs guinéens (GNF), décomposée comme suit :

  • Indemnité pour vice de procédure : 30 000 000 GNF
  • Indemnité de préavis : 30 000 000 GNF
  • Indemnité pour licenciement injustifié : 120 000 000 GNF
  • Indemnité de licenciement : 35 416 666 GNF
  • Indemnité d’ancienneté : 122 402 400 GNF
  • Indemnité compensatrice de congé : 10 000 000 GNF
  • Dommages et intérêts : 50 000 000 GNF

Dans la même décision, le juge a ordonné la délivrance immédiate d’un certificat de travail au demandeur, conformément à l’article 172.32 du Code du travail.

Il a également ordonné l’exécution provisoire du jugement à concurrence de la moitié du montant total, nonobstant appel.

Par ailleurs, le tribunal a fixé une astreinte de 3 000 000 GNF par jour de retard en cas de non-exécution, et mis les dépens à la charge du Trésor public. Le tout en application des dispositions des articles 172.11, 172.6, 172.8, 172.9 al.2, 212.3, 172.14, 172.10, 172.30, 172.23, 172.28, 222.8, 172.32, 523.13 du Code du travail, 563 du CPCEA et 1122 du Code civil.

Il convient de préciser que depuis le début de cette procédure, la société GUICOPRES S.A. ou son représentant n’a jamais comparu devant le tribunal.

Désormais condamnée, reste à savoir si elle fera appel de cette décision.

Saïdou Lébêré

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