Transition guinéenne : arrestations arbitraires et répression croissante sous le régime du CNRD

il y a 19 heures 24
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La situation des droits de l’homme sous le régime du CNRD reste préoccupante. L’arrestation de leaders d’opinion, parfois dans des conditions violentes, continue de susciter des interrogations sur les intentions réelles de la junte.

Plusieurs entités de l’opposition, notamment l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) et les Forces vives de Guinée, dénoncent déjà une volonté de faire taire les voix critiques de la transition.

Le dernier cas en date est celui d’Abdoul Sacko, coordinateur national du Forum des forces sociales de Guinée (FFSG). Son interpellation devant sa famille, qui vient compléter la liste des cinq personnes arrêtées et conduites vers une destination inconnue, suscite une vive indignation au sein de l’opinion publique.

Connu pour son engagement en faveur des droits humains et de la démocratie, en tant qu’activiste de la société civile ayant participé à plusieurs luttes citoyennes ces dernières années en Guinée, Abdoul Sacko rejoint ainsi une longue liste d’opposants victimes de leurs propres convictions.
Avant lui, Oumar Sylla (Foniké Mengué) et Billo Bah du FNDC, le journaliste Habib Marouane Camara et l’ancien secrétaire général du ministère des Mines, Saadou Nimaga, ont été kidnappés et détenus dans des endroits inconnus de leurs proches.

Parmi les autres personnes actuellement en conflit avec la justice guinéenne, on retrouve le leader du parti MoDeL, Aliou Bah, condamné à deux ans de prison ferme pour offense contre le chef de l’État, ainsi que Ramatoulaye Kolon, dont le procès est en cours au Tribunal de première instance de Kaloum.

Leur arrestation et la manière dont leurs dossiers sont traités alimentent les préoccupations quant au respect des normes judiciaires et à l’équité des procès.

La répression ne se limite pas seulement à ces acteurs politiques de premier plan. Deux cadres de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), arrêtés la veille de la manifestation du 6 février 2025, sont incarcérés sans jugement.

Cette pratique d’arrestations arbitraires et de détentions en dehors de toute procédure légale soulève de vives critiques sur le respect des droits fondamentaux des citoyens guinéens, dans une transition qui a pourtant promis de rompre avec les mauvaises pratiques du passé.

Depuis l’avènement du CNRD au pouvoir en Guinée, les manifestations ont donné lieu à de nombreuses victimes civiles, tombées en exerçant leur droit de manifester.

Plus de 50 personnes ont perdu la vie lors de diverses mobilisations à travers le pays. La violence policière, ainsi que les exactions commises par les forces de sécurité, contribuent à créer un climat de terreur et de répression généralisée, notamment dans la capitale, bastion de la contestation.

La situation des droits de l’homme en Guinée, sous la gouvernance du CNRD, demeure un sujet de grande préoccupation.

Les arrestations sans fondement, les violences policières et l’impunité souvent garantie à une certaine catégorie de personnes créent une crise de confiance et accentuent un climat de méfiance entre les dirigeants et les citoyens.

La communauté internationale, qui semble pour le moment inactive face à ce phénomène qui gangrène le pays, doit exercer une pression sur les autorités pour exiger l’arrêt de telles pratiques.

Elle suit néanmoins de près le déroulement de cette affaire, qui pourrait avoir des répercussions sur l’image de la transition, d’autant que celle-ci communique de moins en moins sur ces interpellations.

Les ONG de défense des droits de l’homme doivent redoubler de vigilance et encourager un respect effectif des droits et libertés des citoyens guinéens, en particulier des leaders d’opinion, qui se trouvent aujourd’hui pris de panique face à la répression croissante.

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