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L’OMS définit la télémédecine comme : la fourniture de services de santé, dans les situations où la distance est un facteur critique, par des professionnels de santé utilisant les technologies de l’information et de la communication pour l’échange d’informations valides en matière de diagnostic, de traitement, de prévention des maladies et des blessures, de recherche, d’évaluation, et de formation continue des prestataires de soins, dans le but d’améliorer la santé des individus et de leurs communautés.
Notre univers évolue, et l’écosystème de la santé publique n’échappe pas à cette dynamique. C’est une tendance. Les nouvelles technologies ont investi tous les secteurs, y compris celui de la santé. C’est une réalité.
Pourtant, certains pays africains comme la Guinée tardent à intégrer ces outils de manière structurelle et systémique dans la gouvernance sanitaire.
La télémédecine représente une opportunité stratégique pour répondre aux défis majeurs de notre système de santé.
Comme, par exemple l’insuffisance d’infrastructures, la pénurie de spécialistes dans nos hôpitaux publics, et les inégalités d’accès aux soins, notamment dans les zones rurales et reculées.
Il devient nécessaire pour les cadres du secteur médical d’expérimenter et d’instruire progressivement des solutions telles que la téléexpertise, la télésurveillance médicale et la téléassistance afin d’apporter des réponses médicales plus accessibles, plus pertinentes et plus optimisées.
Aujourd’hui, de nombreuses structures sanitaires fonctionnent encore selon des méthodes rudimentaires, avec des tonnes de dossiers médicaux non informatisés dans les hôpitaux des régions reculées.
Il suffit de se rendre dans certaines préfectures du pays pour mieux affronter cette realité. Cette situation constitue un frein majeur à la performance de notre système de santé et doit être abordée avec rigueur et détermination.
La digitalisation des structures de santé publique n’est plus une option secondaire, mais une obligation stratégique pour l’État.
Un pays en quête de développement durable doit faire de son système de santé un pilier fondamental de son progrès. C’est fondamental.
Face à la demande croissante de soins et à la faible capacité de réponse, notamment dans les villes de l’intérieur de notre pays, cette nouvelle tendance techapparaît comme une alternative porteuse d’espoir : elle permettrait à un médecin de prendre en charge plusieurs patients à distance, réduisant ainsi le risque d’erreurs médicales, optimisant le temps de travail, et améliorant la qualité des soins.
Pour concrétiser cette transition vers un système de santé modernisé et inclusif en Guinée, les actions suivantes sont recommandées :
-Recenser l’ensemble des hôpitaux publics selon leur capacité d’accueil, en donnant la priorité aux hôpitaux régionaux pour les projets pilotes de télémédecine.
-Élaborer une charte nationale des bonnes pratiques en matière de téléconsultation, pilotée par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.
-Former le personnel médical et technique à l’utilisation des outils et équipements de télésanté, afin d’en assurer une exploitation optimale.
-Mettre en place une gestion rigoureuse des équipements, incluant un plan de maintenance préventive pour chaque dispositif technologique.
-Sensibiliser les patients à l’utilisation des outils numériques tels qu’Internet, les smartphones Android et les ordinateurs, afin de mieux répondre aux exigences de la révolution numérique en santé.
En conclusion, j’aimerais dire que la téléconsultation abolit les contraintes géographiques et contribue à élargir l’offre de soins. Elle limite également les renoncements aux soins, notamment dans les zones sous-médicalisées, et favorise une meilleure équité d’accès à la santé.
Un patient résidant à 35 km de Kankan, par exemple à Batè Nafadji, peut désormais être suivi à distance par son médecin à l’aide d’un téléphone connecté. Il n’a donc plus besoin de se déplacer systématiquement pour chaque consultation ou suivi médical.
Voilà l’un des nombreux avantages qu’offre cette révolution numérique dans le secteur de la santé.
Dr. Karamo Kaba
Spécialiste en Santé publique & Prévention
Auteur des livres
-Au prix de la Vocation
-Les secrets du Couple[email protected]