Tpi Kaloum : en larmes, Aliou Bah évoque sa fouille en cellule et ses échanges avec Gal Balla, le procès renvoyé au 2 janvier

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A la suite du juge audiencier et du procureur, les avocats du prévenu Aliou Bah ont pris la parole pour poser des questions à leur client.
Maître Almamy Samory Traoré qui a donné le ton a amené le prévenu jugé au tribunal de première instance (TPI) de Kaloum à revenir sur les « alertes » du journaliste Habib Marouane Camara et les « menaces » du Haut Commandant de la Gendarmerie, le Général Balla Samoura proférées à son encontre.
« Le 17 novembre 2024, j’ai reçu un appel. J’ai demandé c’est qui? Il m’a dit c’est le Haut Commandant de la Gendarmerie nationale. Il m’a dit : pourquoi vous êtes en colère contre nous? »

 »Contre qui?, soyez précis », lui dit Aliou Bah.
« Est-ce que vous savez je suis en train de regarder votre vidéo? Est-ce que vous savez qu’on peut vous convoquer afin que vous nous expliquiez le contenu de vos discours politiques? ».

 »Je lui ait répondu : oui si elle est émise en bonne et due forme », explique t-il de façon succincte.

Avant cette conversation, ajoute Aliou Bah, le journaliste Habib Marouane Camara qui l’appelle affectueusement grand-frère lui aurait signifié que tous deux étaient sur la liste des personnes qui devraient être interpellées.

D’une scène à une autre, cette fois ci, c’est Maître Pépé Antoine Lamah, un autre membre du collectif des avocats du leader politique qui l’a aussi invité a décrire l’état insalubre de la cellule où il était en garde à vue et la visite nocturne qu’il a reçue de la part des hommes en uniforme encagoulés. En larmes, Aliou Bah explique que c’est tard la nuit alors qu’il dormait profondément que des hommes encagoulés on fait irruption dans sa cellule et procédé à sa fouille systématique. Dans la même circonstances, sa bague lui a été retirée, a t-il déclaré avant de marquer une pause pour essuyer ses larmes. Le film de son arrestation à la frontière guinéo-sierra léonaise n’a pas été occulté dans sa narration des faits. Une arrestation jugée hors cadre légal, dénoncent ses avocats. 

Les acquis relatifs au placement en détention du directeur général des douanes et ses complices, la mise en place en de la CRIEF, le procureur a voulu à son tour faire avouer Aliou Bah qui se résume juste à dire que c’est de leur rôle faisant ainsi allusion aux autorités de la transition.

Des vidéos devant étayer le fondement de ses accusation « offense au Chef de l’Etat » sont en cours de projection à la demande du procureur au moment même où nous mettions cet article en ligne.

Alors que la défense se montrait prête à plaider le dossier, le procureur a sollicité un renvoi pour préparer ses réquisitions.

Une demande à laquelle les avocats de Aliou Bah n’ont pas souscrit. Ils ont mis en avant le jugement d’une procédure orientée en flagrant délit dans un délai raisonnable. Après avoir jugé « de mauvaise foi » l’attitude du procureur Mohamed Bangoura, Maître Pépé Antoine Lamah et ses pairs se disent disposés à accorder une heure au ministère public pour se préparer et requérir. Malheureusement, la demande n’a pas été acceptée.

Le juge Ousmane Sylla a décidé de renvoyer l’affaire au 2 janvier 2025 pour les réquisitions et plaidoiries.

Saidou Lêbérè

+224 621 304 338

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