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L’administrateur général du site d’informations générales inquisiteur.net comparaissait ce jeudi 20 juin 2024 devant le tribunal correctionnel de Mafanco.
Mamoudou Babila Keita est poursuivi par l’ex-ministre de la justice et des droits de l’homme pour des faits de diffamation par voie de presse.
À l’entame des débats, le journaliste a dit qu’il ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés. Il a réitéré les révélations faites dans son article d’investigation publié sur inquisiteur.net. Il a expliqué qu’il y a bel et bien un parfum de corruption dans la procédure de la passation de marché en lien avec la rénovation de la maison centrale.
Il en veut pour preuve, le non enregistrement du contrat de rénovation de la maison centrale à l’ARMP, la subdivision dudit marché en différents lots, la construction, l’extension et la rénovation de la maison centrale de Conakry, alors que la ligne de crédit n’est qu’une seule.
Pour Babila, ce fractionnement est réprimé par le code du marché public. L’autre fait qui l’a amené à parler de parfum de corruption dans ce dossier est liée à la régularité des entreprises adjudicatrices du marché. Il a rappelé que pour la rénovation de la maison centrale, quatre entreprises ont été engagées.
Deux sont légalement établies en République de Guinée, mais elles sont plutôt dans le commerce et la logistique et non dans les BTP. Les deux autres ne sont retrouvables ni à l’APIP, ni aux impôts encore moins à la caisse nationale de sécurité sociale. D’autres irrégularités violent également le code des marchés publics en son article 64, assimilables à de la corruption, a affirmé le prévenu.
À la phase des questions réponses, le juge et le représentant du ministère public ont interrogé le journaliste. En répondant aux différentes questions, Babila n’a jamais reconnu avoir diffamé le ministre de la justice.
Selon lui, quand il a disposé des éléments sur la rénovation de la maison centrale de Conakry, il a tenté de recouper les faits auprès de l’ancien ministre de la justice, mais en vain.
Les avocats de la partie civile n’ont posé aucune question. Ils ont ajouté que sur le fondement de l’article 135 du code de procédure pénale, ils ne prendront plus de pièces parce que le délai imparti au prévenu qui est de 10 jours à compter de la date de signification de la citation directe pour administrer les éléments de preuves est largement dépassé.
Me Lanciné Sylla, Me Saa Dissi Millimono, Me Moussa Diallo et Me Kabinet Kourala Keita ont ensuite demandé au tribunal de déclarer les débats clos et d’ordonner les plaidoiries et réquisitions.
Le procureur a estimé que la meilleure option pour le moment est de permettre à Mamoudou Babila Keïta de fournir les éléments dont il dit disposer. Le juge a finalement renvoyé l’affaire au 27 juin pour la suite des débats, réquisitions et plaidoiries.
Sékou Diatéya