TPI de Kaloum : les premiers mots de Guidhô Fulbhè après sa libération 

Après 18 mois et 5 jours de détention à la maison centrale de Conakry pour « tentative de complot et complicité » contre l’État guinéen, Mamadou Baïlo Diallo alias Guidhô Fulbhè, est sorti ce vendredi 24 mai libre du tribunal criminel de Kaloum. Il a tout de même été condamné au paiement d’une amende de 2 000.000 de francs guinéens et à deux ans de prison dont 7 mois assorti de sursis.

Au sortir de l’audience, l’ancien pensionnaire de la Maison centrale a déclaré ceci : « je remercie le Tout-Puissant Allah. Aujourd’hui les parents, amis et proches sont contents et les ennemis sont mécontents. Ma famille et moi avons bénéficié du soutien des personnes de bonne volonté. Qu’elles en soient remerciées. Je n’ai pas eu l’impression d’être abandonné à moi-même parce que je sais qu’il y a des gens qui m’aiment ainsi que ma famille. Je n’ai pas laissé de magasins ni de boutiques mais Dieu merci ma famille n’a manqué à rien. Je n’ai rien pour payer ceux qui m’ont soutenu durant tout ce temps (en prison) mais Dieu va les payer. Je salue aussi le courage de mes amis blogueurs. On nous a emprisonnés à tort. »

Poursuivant, il a réclamé à l’État des dédommagements pour lui permettre de continuer son projet agricole. « Nous demandons aux autorités de nous dédommager, de nous donner un tracteur neuf, 500 millions de francs guinéens et cinq tonnes d’engrais pour qu’on puisse reprendre nos activités (d’agriculteurs). C’est ce que nous demandons à ceux qui gouvernent le pays », a réclamé Guidhô Fulbhè.