TPI de Kaloum : les avocats d’Aliou Bah plaident la relaxe

il y a 2 jours 27
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Les réquisitions et plaidoiries dans le procès du président du Mouvement Démocratique Libéral se sont poursuivis cet après-midi devant le tribunal correctionnel de Kaloum.

À la suite du ministère public qui a requis deux ans d’emprisonnement contre le prévenu, les avocats de la défense ont eu la parole pour présenter leurs plaidoiries.

Ils sont au nombre de cinq. Me Galissa Hady Diallo, Me Houleymatou Bah, Me Almamy Samory Traoré, Me Pépé Antoine Lamah et Me Halimatou Camara. Tous ont plaidé non coupables avant de solliciter la relaxe de leur client sur le fondement des dispositions de l’article 544 du code pénal.

Ils estiment que le président du MoDeL n’a jamais offensé, encore moins invectivé qui que ce soit fût-il le chef de l’État. Pour eux, l’homme politique n’a fait que rappeler les réalités qui crèvent les yeux actuellement dans le pays. Me Almamy Samory Traoré par exemple, a commencé par préciser que Aliou Bah dans ses déclarations n’a jamais prononcé le nom du chef de l’Etat.

Il a aussi précisé qu’en lieu et place de la loi relative à la cybersécurité, c’est celle sur la liberté de la presse qui doit être appliquée dans cette affaire, parce que les propos reprochés au prévenu ont été tenus par voie de presse, a-t-il étayé.

Le ministère public reproche à Aliou Bah le fait de dire que les dirigeants actuels sont incapables et incompétents.

Me Almamy Samory Traoré a donné raison à son client. L’avocat a soutenu sa position par le fait qu’effectivement sous le magistère de ces dirigeants, la sécurité des citoyens n’est pas garantie conformément à l’article 37 de la charte de la transition. Il en veut pour preuve, les nombreux kidnappings et tueries opérés ces derniers temps dans le pays.

Cet avocat de la défense a aussi donné raison à Aliou Bah quand celui-ci dit que le projet Simandou est flou, un autre propos qui lui est reproché. Pour Me Almamy Samory Traoré, ces déclarations de son client sont d’autant plus vraies que personne ne sait de quoi il s’agit parce que la convention n’est toujours pas publiée conformément à la loi.

Il est également d’accord que son client dise que les autorités de la transition ont instauré la dictature dans le pays. Il a justifié cette position par le fait que les citoyens ne peuvent plus exprimer leurs opinions dans le pays. Les autres ont développé les mêmes arguments.

Sékou Diatéya

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