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Le déficit d’enseignants demeure criant dans les établissements scolaires publiques tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays.
À Conakry certaines responsables d’écoles se rabattent sur des jeunes volontaires ou sur des étudiants pour combler le vide. A l’intérieur, notamment en zones rurales, le constat est lamentable. Plusieurs classes restent fermés, notamment à l’élémentaire.
Face à cette situation, le secrétaire général de la fédération syndicale professionnelle de l’éducation (FSPE) souscrit au recrutement des contractuels non retenus à l’issue du dernier concours d’intégration à la fonction publique locale.
En s’appuyant sur les remontées d’informations de sa base, Salifou Camara révèle :
« Nous avons un besoin sur le terrain. Par exemple, Kankan est en besoin de 3995 enseignants, Mandiana a besoin au primaire de plus de 400 enseignants, Siguiri la même chose. Labé dans toutes les préfecture de la région, le besoin se fait ressentir. Ça veut tout simplement dire que l’absence des 5.000 enseignants non retenus se fait ressentir sur le terrain », a-t-il confié à un journaliste de votre quotidien en ligne, ce weekend.
Poursuivant, il a invité le ministre Jean Paul Cédy à se rendre dans les zones les plus reculées pour réaliser à quel point certaines écoles sont impactées par le manque d’enseignants.
Selon le leader syndical, les prérogatives du syndicat demeurent la qualification du système éducatif. À l’en croire, cela passe par une synergie d’action entre les acteurs qui interviennent dans le secteur. Car dit-il, « On ne peut pas qualifier un système qui n’a pas d’enseignants, on ne peut pas qualifier un système dont les salles de classe sont fermées, on ne peut pas qualifier un système éducatif où il y a 90 ou 100 élèves dans une salle de classe. On ne peut pas qualifier un système éducatif où les enseignants ne sont pas régulièrement formés, on ne peut pas qualifier un système éducatif en cachant les difficultés du système. Alors, il faut que nous mettions à nu les problèmes qui l’assaillent, pour qu’ensemble nous puissions nous donner la main pour trouver une solution durable à cela », a-t-il lancé.
Par ailleurs, il s’en est pris à ceux qui ont remis en cause le niveau académique des non retenus.
« Après le concours, la pratique de classe, il y a eu beaucoup d’enseignants contractuels qui étaient admis et qui ont eu 15 et même 17 de moyenne. Malheureusement, ils n’ont pas été retenus. Mais, on fait croire à l’opinion que ce sont des enseignants qui n’ont pas le niveau. C’est archi-faux parce que le minimum, certains ont fait cinq ans en classe et d’autres près de 10 ans », a-t-il fait savoir.
Alhassane Fofana