Projet bracelet électronique : Mamady Kaba appelle à des réflexions profondes et multidimensionnelles

Le gouvernement de transition, à travers le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, envisage d’introduire dans le milieu pénitentiaire guinéen le bracelet électronique.

L’initiative vise non seulement à moderniser le système de justice, mais aussi à l’humaniser.

Le projet suscite déjà l’intérêt des défenseurs des droits humains, notamment le président de la Ligue pour les Droits et la Démocratie en Afrique (LIDDA).

Pour Mamady Kaba, l’innovation dans le milieu carcéral demeure une préoccupation majeure pour les États qui aspirent au respect des droits humains.

« Le défi de la détention humanisée reste sérieux dans les pays en développement. La recherche de solutions innovantes demeure une préoccupation majeure pour les nations respectueuses des droits de l’homme et des libertés fondamentales. L’introduction du bracelet électronique dans le système carcéral guinéen est donc une nouveauté qui met en juxtaposition, d’une part, la volonté de mettre hors d’état de nuire ceux qui menacent la sécurité et la quiétude des populations, et d’autre part, la nécessité impérieuse de respecter les droits des personnes légalement privées de liberté. », a déclaré Mamady Kaba au micro de Mosaiqueguinee.com, ce samedi 16 août 2025.

Toutefois, le président de la LIDDA s’interroge sur les conditions d’applicabilité d’une telle mesure.

« Des interrogations pertinentes taraudent les esprits quant à l’adaptabilité de cette solution à l’environnement sociologique, psychologique, culturel et sécuritaire de la Guinée. On peut également s’interroger sur l’opportunité du rapport coût/résultat d’un tel investissement. », poursuit-il

Il invite par ailleurs le gouvernement à engager des réflexions profondes et multidimensionnelles, afin d’éviter les dépenses fantaisistes et le gaspillage des ressources disponibles.

Mamady Kaba exhorte également l’État à rechercher des solutions optimales, compatibles avec les réalités guinéennes.

Hadja Kadé Barry