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Le président du Bloc pour l’alternance en Guinée (BAG), Abdoulaye Sadio Barry, a vigoureusement dénoncé ce samedi 15 novembre 2025 ce qu’il qualifie de « graves irrégularités » ayant conduit au rejet de sa candidature à l’élection présidentielle du 28 décembre prochain.
Face à la presse réunie à la Minière, le candidat recalé a accusé la Banque centrale et la Cour suprême d’avoir « failli à leur mission républicaine », évoquant une « démission totale des institutions ».
Selon lui, le non-versement de la caution de 900 000 000 GNF, condition indispensable à la participation, résulte du refus de la Banque centrale d’appliquer une ordonnance de la Cour suprême prolongeant le délai de dépôt jusqu’au samedi.
« La Cour suprême a ordonné à la Banque centrale de prendre la caution jusqu’à samedi inclusivement. La Banque centrale a dit : on n’ouvre pas, vendredi l’heure est passée. La Cour suprême, elle, ouvrait ses portes tous les jours jusqu’à 23h59 parce que c’est une période exceptionnelle. Donc, la Cour suprême a respecté la loi, mais la Banque centrale ne s’est pas sentie concernée. »
Face à cette situation, Abdoulaye Sadio Barry affirme avoir mobilisé un cabinet d’huissiers « dès l’aube » pour constituer un dossier solide en vue de son recours. Il dit avoir consulté des juges, persuadé que la Cour suprême aurait dû le rétablir dans ses droits.
« J’ai été empêché de verser la caution. Logiquement, la Cour suprême devait dire : viens verser, on prend ta candidature. J’avais décidé de me retirer, mais face aux faux arguments inventés pour justifier une décision tordue, j’ai décidé de contester. Je voulais mettre la Cour devant ses propres contradictions. »
Il explique que cette procédure lui a coûté près de huit millions de francs guinéens ainsi qu’une journée entière de travail, sans pause, consacrée à la préparation de son recours.
Le candidat rapporte également qu’une contradiction majeure serait apparue lors de l’audition du chef de service des opérations de caisse de la Banque centrale :
« M. Mamadi Keïta a déclaré que les heures habituelles sont de 8h30 à 16h, et que ce vendredi 7 novembre, la banque a travaillé jusqu’à 20h. Même s’ils ont travaillé jusqu’à 20h, la loi exigeait d’aller jusqu’à 23h59. Logiquement, la Cour suprême devait me rétablir dans mes droits. »
Abdoulaye Sadio Barry dit ne pas avoir été choqué par la décision finale de la Cour suprême, mais plutôt amusé par les motivations qu’il juge incohérentes.
« J’ai éclaté de rire. Au nom de Dieu, c’est de lui que j’ai éclaté. Parce que c’est un papa, quelqu’un qui a une longue expérience. Mais un État, ce sont les institutions. Si elles démissionnent, quel avenir avons-nous ? Tous les États où la justice a failli — Soudan, Afghanistan, Somalie — regardez leur sort. »
Il reste convaincu que sa candidature visait à contribuer à l’apaisement dans un contexte sous-régional instable.
« Nous avons voulu participer, on nous en a empêchés. Mais notre volonté était de contribuer à apaiser et à construire. »
Évoquant les risques pour la Guinée, il avertit : « Nous sommes dans une sous-région en ébullition. Des pays avec les mêmes composantes sociales sont en conflit. Nous devons nous efforcer d’être ensemble. »
Enfin, il lance un appel solennel à la classe politique et aux institutions : « Je demande aux candidats de faire preuve de responsabilité et de tenir compte de la situation géopolitique. On a quelque chose de plus important que le portrait présidentiel : c’est la Guinée, nos familles, ce peuple. »
Mayi Cissé
623 62 53 65
L’article Présidentielle 2025 : Sadio Barry dénonce un « rejet illégal » de sa candidature et fustige la « démission des institutions » est apparu en premier sur Mediaguinee.com.
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