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» (…) Certains disent qu’être affecté à Malanta est synonyme de sanction, tellement la zone est enclavée ».
Les fonctionnaires affectés dans des zones reculées vivent un véritable calvaire au quotidien. Ceux de Malanta sont parmi les mieux placés, pour décrire cette fâcheuse situation. Ils vivent une vie très austère.
Le manque de nourriture, l’isolement ou encore la solitude pesante sont les principaux adversaires auxquels ils sont confrontés. Un rêve de service à accomplir qui se transforme vite, en un véritable parcours de combattant dans ces campagnes : » (…). La plus grande difficulté à laquelle nous sommes confrontés ici, c’est tout d’abord la route. C’est pourquoi tout le monde fuit. Même les missionnaires, lorsqu’ils viennent une fois, ils ne reviennent pas. Tout ça à cause de cette route. Certains même disent qu’être affecté à Malanta est synonyme de sanction, tellement la zone est enclavée », regrette Mohamed Soumah, le DSPE.
A cela s’ajoute le manque de nourriture. Ici, chaque enseignant a sa propre marmite et prépare lui-même son repas.
« En plus de l’isolement, avoir un vrai repas n’est pas chose aisée, ici. Il n’y a pas de restaurant. Une femme prépare de temps en temps du lafidi, mais ça fini, avant même que la marmite ne quitte le feu », explique Mohamed Soumah.
Dans le même sillage, le doyen Bernard Camara, un enseignant de la localité renchérit : » en plus de préparer nous-même nos repas, nous sommes confrontés à l’isolement et à la solitude. (…). Pour casser ce rythme, on se retrouve entre enseignants tous les weekends ici au « Camp des enseignants » pour nous changer un peu les idées. »
A Malanta il y a deux « Camps ». Celui des enseignants et celui des agents de sécurité.
» Il y a le camp des enseignants et le camp des agents de la sécurité. C’est dans ces deux endroits que les fonctionnaires se retrouvent pour soulager la solitude« .
A cela il faut ajouter l’enclavement. Les urgences liées au déplacement sont des véritables calvaires.


Malanta n’est desservie que par des véhicules qui viennent les vendredis et samedis et qui repartent les dimanches. Si tu les rates, il faudrait attendre la semaine prochaine, à moins de posséder une moto » regrette toujours Bernard Camara.
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il y a 2 heures
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