Présidentielle 2025 : la décision de la Cour Suprême reste en travers de la gorge du leader du BAG

il y a 2 heures 11
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Abdoulaye Sadio Barry, le leader du Bloc pour l’Alternance en Guinée (BAG) fait partie des candidats exclus de la course à la présidentielle du 28 décembre prochain.

Cette décision est motivée par le défaut du récépissé de dépôt de la caution et l’absence de la copie authentique de la déclaration des biens du candidat, selon l’arrêt officiel de la Cour Suprême.

Jugée légère par la formation politique, cette décision a été vivement contestée par le principal concerné. S’exprimant devant la presse ce samedi, 15 novembre 2025, le candidat exclu a formellement affirmé avoir déposé l’intégralité des pièces requises pour son dossier, à l’exception de la caution, dont la responsabilité du défaut incombe, selon lui, à la Banque Centrale.

S’agissant des documents fournis, le candidat a énuméré notamment : deux photos d’identité, un certificat de résidence, un extrait de naissance, un certificat de nationalité, un casier judiciaire, la demande d’inscription, une fiche d’identité, l’agrément du parti, l’attestation d’investiture, le projet de société, le logo du parti et la déclaration des biens.

Exhibant un document intitulé  »récépissé de dépôt de candidature » visé par le chef du greffe de la Cour suprême, Abdoulaye Sadio Barry a mis en cause la crédibilité de la haute juridiction.

« La déclaration des biens, j’en ai fait deux copies originales. Le cabinet de notaire a signé et cacheté. La Cour suprême a noté dans la décharge que le document a été déposé. Mais dans son arrêt, elle dit que je n’ai pas joint ce document à mon dossier. Alors qu’elle a signé et cacheté avoir reçu ce document de moi. Où est le sérieux ? », s’est-il interrogé.

Pour appuyer ses dires, il a fait appel en urgence à un cabinet d’huissiers. Ce dernier a pu confirmer auprès du notaire l’authenticité et la production du document que la Cour suprême conteste avoir reçu. Par la suite, l’huissier a fait auditionner M. Mamadi Keïta, Chef de service des opérations de caisse à l’agence principale de la Banque Centrale, qui a déclaré.

« Nos heures habituelles de travail du lundi au vendredi c’est de 8h30 à 16h. Pour le cas spécifique de ce vendredi 7 novembre 2025, la banque a travaillé jusqu’à 20h », a-t-il rappelé.

Concernant le défaut de la caution, l’acteur politique a dénoncé la mauvaise foi de la BCRG. Il soutient que la banque aurait refusé de recevoir les cautions des autres candidats après le dépôt de celle du Général Mamadi Doumbouya, et ce, malgré les injonctions de la Cour suprême.

« Depuis que le président de la transition s’est porté candidat, sa caution a été payée, nous avons appris que la Banque Centrale refuse de prendre les cautions des autres candidats. Le Président de la Cour, ayant été informé, a ordonné à la Banque Centrale de prendre la caution jusqu’à samedi inclusivement », a-t-il indiqué.

Il ajoute que la BCRG a prétexté ne pas ouvrir le samedi, alors que la Cour suprême, dans un souci de respect de la loi et compte tenu de cette période exceptionnelle, maintenait ses portes ouvertes tous les jours jusqu’à 23h59.

« Donc, la Cour suprême a respecté la loi, mais la Banque Centrale ne s’est pas sentie concernée », a-t-il déploré, rappelant qu’il avait même consulté deux juges sur la marche à suivre, mais hélas, son rêve a été brisé.

Ces sont ces manquements qui ont conduit l’acteur politique à contester la décision de la Cour Suprême.

« À cause du fait d’inventer des fausses preuves, des faux arguments pour justifier une décision tordue, j’ai dit : je vais contester cette décision et que la Cour suprême sache que ce qu’elle a fait n’est pas honorable. Je vais la mettre devant ses propres contradictions, ses propres magouilles et manques de sérieux », a conclu le leader politique.

Alhassane Fofana

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