Politique générale du gouvernement : « le discours du premier ministre ne rassure personne » (Fodé Baldé)

Chargé de la communication du parti Union des Forces Républicaines (UFR), Fodé Baldé trouve décevante, la présentation de politique générale du gouvernement par le premier ministre au CNT.

Dans un entretien accordé à mosaiqueguinee.com, Fodé Baldé a tenu à signaler qu’il s’agit d’un discours qui ne rassure pas. Il a plutôt l’avantage de renforcer le doute quant à la sincérité du CNRD de mener à bon port la transition en cours.

« Le discours tenu hier par le Premier ministre Bah Oury ne rassure personne, mais a l’avantage de prouver au peuple de Guinée que notre aspiration pour le retour à l’ordre constitutionnel n’est pas à l’ordre du jour dans les officines du CNRD et de son Gouvernement », a-t-il déclaré.

En s’appuyant sur un pan du grand oral du premier ministre Amadou Oury Bah, relatif au retour à l’ordre constitutionnel qui, selon lui, a été galvaudée par le président du CNT, Fodé Baldé pense qu’à ce stade, les guinéens doivent prendre leur destin en main pour réhabiliter leur pays.

« Si nous voulons réellement le retour à l’ordre constitutionnel qui a même été galvaudé par le Président du CNT en préférant le retour à l’ordre démocratique comme si le retour à l’ordre constitutionnel n’implique pas l’ordre démocratique. Les guinéens doivent se battre pour réhabiliter la Guinée dans ses acquis démocratiques d’antan et voire comment les renforcer », a-t-il ajouté.

Poursuivant, le responsable politique a indiqué que « ce discours est une déception. Et il nous amène à nous interroger sur la capacité de ceux qui gouvernent cette transition à réaliser même les vœux pieux exprimés devant les honorables conseillers dont certains, comme l’honorable conseiller Ahmed Tidiane SYLLA ont été empêchés de poser des questions politiques. À ces vœux exprimés, le Premier Ministre n’a pas donné la moindre explication de la façon dont ces vœux seront réalisés. À cela s’ajoute le fait que rien n’a été dit sur le retour à l’ordre constitutionnel alors que la fin de la transition c’est dans sept (7) mois. Voilà tout ce qui explique ma déception », a-t-il martelé.

Alhassane Fofana