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Les plaidoiries débutées le lundi 13 mai 2024 se poursuivent ce mardi 14 mai 2024 au tribunal criminel délocalisé de Dixinn avec la prise de parole de Me Amadou DS Bah.
Dans sa plaidoirie, cet avocat des parties civiles a, d’entrée, signalé que la barbarie était à son summum au regard de la gravité des exactions commises sur les citoyens le jour du 28 septembre 2009 et des jours qui ont suivi. Amadou DS, a également révélé que les corps de certaines victimes ont servi de rituel pour le pouvoir d’alors.
« Au stade du 28 septembre, ils ont tué pour tuer. Qu’est-ce qu’ils ont fait des corps ? Ils ont jeté parce qu’ils ne pouvaient pas les consommer. Si ces assassins avaient la possibilité de consommer la chair humaine, ils l’auraient fait. Certains corps ont servi de rites sataniques. C’est affreux. C’est le même système. Alors M. Le président, les viols sont commis par dizaine », a-t-il déclaré avant d’ajouter qu’« en plus d’avoir subi des violences sexuelles, certaines femmes ont été enlevées et maintenues en esclaves sexuelles pendant des jours », a-t-il rappelé. Une sorte d’« enfer sur des citoyens sans défense » de la part, accuse-t-il des « bérets rouges ». Me DS ne veut pas que « cela reste impuni M. le président », a-t-il demandé.
A en croire ce conseil des parties civiles, les évènements du Stade ont été savamment orchestrés, d’autant plus que même les leaders n’étaient pas à l’abri.
« Les leaders étaient la cible de ceux qui sont venus les tuer. La preuve Cellou Dalein a échappé de peu parce que Sankara Kaba le chauffeur du président Dadis a voulu tirer sur lui, il a eu la vie sauve parce qu’un de ses gardes du corps est venu s’interposer. Il a été battu, des côtes brisées par les bérets rouges notamment Marcel qui les conduisait », a-t-il mis en cause.
Parlant du caractère barbare des exactions, Me DS, a indiqué qu’il y a eu plusieurs types de blessures par balle
« Les rescapés portent sur les parties du corps, des cicatrices des blessures par balle, par poignard… Il a été constaté sur plusieurs victimes que c’est à partir de l’abdomen que les tirs sont consacrés. Sur le torse, dans le dos, sur la tête, dans le cou… Donc c’est de ne donner aucune chance aux victimes, parce que si les parties sont atteintes, c’est la mort. Donc la préméditation ne fait aucun doute ».
Alhassane Fofana