Pain introuvable à Kindia : les boulangers alertent, les consommateurs à bout de souffle

À Kindia, la crise du pain s’aggrave de jour en jour, plongeant les habitants dans une vive inquiétude. Dans plusieurs quartiers de la commune urbaine, il devient de plus en plus difficile de se procurer une baguette, et cette rareté s’accompagne d’une légère hausse des prix. La miche de pain, vendue jusqu’ici à 4 500 GNF, est désormais cédée à 5 000 GNF. Une situation qui pèse lourdement sur les familles aux revenus modestes.

Face à cette crise, le président régional de l’Union des boulangers et pâtissiers de Kindia, Elhadj Oumar Telly Diallo, tire la sonnette d’alarme : « depuis quelques jours, le prix de la farine a explosé. Le pain devient rare, les fours sont à l’arrêt, et la population nous accuse d’être responsables. Or, nous-mêmes ignorons les raisons exactes de cette crise de farine. Si rien n’est fait rapidement, la situation risque de s’aggraver et de toucher encore plus de familles. Nous sollicitons donc l’intervention urgente des autorités. »

Du côté des consommateurs, l’inquiétude est palpable. Pour beaucoup, le pain est un aliment de base indispensable au quotidien.

« Avant, on payait la miche à 4 500 GNF, maintenant c’est 5 000. Pour les riches, ce n’est peut-être rien, mais pour nous, c’est un vrai problème. Parfois, on fait le tour sans en trouver. Et avec les enfants, il faut du pain le matin. Si le prix continue à augmenter, cela deviendra insoutenable », déplore Virginie Tounkara, mère de famille.

En attendant une réaction des autorités, les populations de Kindia doivent affronter une double peine : la raréfaction du pain et la flambée de son prix.