Nouvelle immatriculation des véhicules : le bureau régional des transports terrestres de Labé refoule du monde

il y a 10 mois 123
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Après le report du contrôle systématique des véhicules et autres engins roulants jusqu’au 31 juillet prochain, Actuguinee a fait une immersion au service des transports terrestres de Labé. Sur place, des détenteurs d’engins roulants continuent d’affluer pour se mettre en règle. Cette mesure de report vient à point nommé, avec les tarifs d’acquisition que les demandeurs trouvent exorbitant. Néanmoins, quelques-uns invitent la population à se conformer d’ici la nouvelle date butoir.

 

Les demandeurs des nouvelles plaques d’immatriculation font actuellement le pied de grue à la direction régionale des transports terrestres de Labé. À notre passage, plus d’une vingtaine de clients faisait la queue alors que d’autres demandeurs convergeaient de nouveaux pour le traitement de leurs dossiers. Enseignant de profession, Ibrahima Camara, est sur les lieux depuis très tôt le matin pour faire immatriculer sa moto.

 

« A 7 heures, il y avait déjà six personnes devant moi. Je me suis inscrit, après cela je dois rentrer au bureau faire un versement et attendre. Déjà quelqu’un m’a dit qu’il a commandé depuis une semaine la carte grise, mais jusqu’à présent, il n’est pas rentré en possession de sa plaque, bien qu’il vient régulièrement. Je dois verser un montant de plus de 700.000 GNF. Imaginez-vous ? C’est à cause d’un problème de prix que l’État reporte la date butoir. Mais à la longue ça va péter. Les gens du quartier disent que c’est parceque j’ai l’argent que je viens pour cette immatriculation. Qu’ils ne le feront pas eux », averti l’enseignant.

 

Algassimou Diallo, un autre demandeur trouve le prix exorbitant, mais il pense que le mieux c’est de s’acquitter de cette obligation afin d’en tourner définitivement la page.

 

« Je suis venu ici dans les bandes de 7 heures. Je suis 18ème sur la liste d’attente. Mais, il n’y a pas plus important que quand tu as les papiers de ton engin. Quand vous calculez le coût, ça va, puisqu’ils associent en même temps la vignette et la carte grise. La durée c’est pour 5 ans. Dans cet intervalle tu seras tranquille, étant donné que pour les anciennes plaques, à chaque année t’es obligé de renouveler la vignette », rappelle-t-il.

 

Daba Keita, inspecteur adjoint du bureau régional des transports terrestres de Labé, revient sur la forte affluence des demandeurs qui prévaut à son service.

 

« La cour est remplie, il y a de l’affluence. C’est devenu une habitude, chez nous. Les gens attendent toujours la dernière minute pour se mettre à jour. Ces jours ci, nous avons travaillé même samedi (ce qui n’est pas normal) pour satisfaire la clientèle, parce qu’on est très bousculé. Depuis trois voire quatre jours, nous pouvons obtenir plus de 150 clients dans la journée, surtout les motocyclistes. Actuellement nous travaillons parfois jusqu’au delà des heures réglementaires. Dans les conditions normales le travail doit cesser à 16 heures 30. Mais actuellement il nous arrive de travailler jusqu’aux environs de 20 heures. On n’aurait pas souhaité que les gens viennent y passer toute la journée pour un document qu’on pouvait obtenir en 10 minutes en temps normal. Mais puisqu’ils ont attendu la dernière minute, et sont venus en masse, obligatoirement il faut que le retard se crée », explique l’inspecteur .
Daba Keita, inspecteur adjoint du bureau régional des transports terrestres de Labé

 

La conjoncture difficile du pays est l’argument placé par les citoyens encore réticents, alors que le département ministériel lui raisonne le prix avec la sécurité que génère l’enregistrement biométrique des engins roulants.

 

Labé, Boubacar Siddy Barry pour Actuguinee.org 

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