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Les Guinéens sont confrontés ces derniers temps, à une insécurité grandissante à travers des attaques à main armée généralement meurtrières et d’enlèvements, menés par des groupes armées.
Cette situation plus que jamais préoccupante a été abordée à l’assemblée générale hebdomadaire du parti Union des Forces Républicaines (UFR), ce samedi, 23 novembre 2024.
Mouctar Kalissa, secrétaire général du conseil national des jeunes qui est monté au créneau, s’est insurgé contre la recrudescence du kidnapping, en dénonçant l’enlèvement récent d’un opérateur économique dans la zone de Koloma Soloprimo. Pour lui, il revient au président de la transition de clarifier la situation liée aux disparitions des guinéens.
« Le kidnapping est devenu récurrent dans notre pays. Mais nous devons renvoyer la balle au niveau du Général Mamadi Doumbouya. Il doit nous dire où sont les compatriotes qui sont en train de disparaitre », a-t-il laissé entendre.
La sortie médiatique du ministre porte-parole du gouvernement le 25 juillet dernier dans laquelle celui-ci déclarait que »les adultes ont le droit de disparaitre volontairement », renforcent le président de séance dans sa position. D’où son inquiétude.
« Est-ce que les guinéens sont réellement en sécurité quand ceux-là qui sont censés vous défendre parlent ainsi ? C’était Fonike Mengué et Billo Bah et récemment c’est un commerçant qui a été kidnappé alors qu’il revenait de la prière. Aujourd’hui fort malheureusement, nous avons des hommes armés mais qui sont en train de nous malmener sur le terrain alors qu’ils doivent nous protéger », a lâché le responsable politique.
Face à ce qu’il qualifie d’inaction des autorités, Mouctar Kalissa a invité le peuple à prendre ses responsabilités pour enfin vaincre ce phénomène. Il ajoute avec insistance que les autorités savent tout ce qui se passe dans le pays.
« Le jour où le peuple prendra ses dispositions, il sortira vainqueur parce que ces kidnappings vont s’arrêter. Ils (les autorités ndrl) savent où sont les gens kidnappés, ils le savent. Nous ne sommes pas dans une jungle, nous sommes dans un Etat bien structuré. Il y a la police, la gendarmerie, l’Interpol, il y a tous les services de sécurité qui sont réunis et qui sont censés mener des enquêtes. Il y a un procureur de la république, des magistrats. Mais réellement ou nous en sommes ? », s’est-il interrogé.
Enfin il en appelé ses compatriotes à s’armer de courage pour vaincre la peur.
Alhassane Fofana