Me Sovogui : « le 28 septembre 2009 est un prétexte pour tout simplement nuire au colonel Tiégboro »

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Les conseils de la défense qui se relaient au procès des évènements du 28 septembre 2009, fondent tous leurs espoirs sur l’acquittement pure et simple de leurs clients, dans leurs plaidoiries respectives.

Me Jean Moussa Sovogui, conseil de colonel Moussa Tiégboro Camara, a invité le tribunal à faire assoir son intime conviction, lors de son délibéré, sur les faits qui ont été contradictoirement débattus à la barre.

Après vingt mois de procès, au cours desquels plusieurs parties ont été entendues, Me Sovogui maintient que le ministère public n’a pas été en mesure de présenter le moindre élément probant contre son client.

« Après près de deux ans de procès, des heures et des heures d’audiences, l’audition de 107 prétendues parties civiles, les dépositions de 21 témoins, le procureur n’a présenté aucun élément probant contre le colonel Moussa Thieboro Camara. Faute de preuves, il doit dire aux juges que vous êtes, qu’en dépit des chiffres communiqués, je manque de preuves, puisque les investigations ont été menées. L’un des substituts n’a-t-il pas avoué à l’audience du 22 mai 2024 que cette affaire est une omerta ? À qui la faute ? Vous reconnaissez que l’instruction a été bâclée », a-t-il souligné.

Dès lors, il pense que l’empereur des poursuites doit avoir le courage de passer aux aveux, et dire au tribunal que le dossier a été mal monté à l’enquête préliminaire par son prédécesseur, (Sidy Souleymane N’Diaye ndlr).

« M. le procureur, ayez le courage de dire à ces trois juges que vous avez trouvé un dossier mal monté par votre prédécesseur qui a violé de façon frontale et systématique les principes les plus élémentaires du droit pénal, notamment le principe de l’opportunité des poursuites. Mais il a quand même eu le courage de dire aux autorités de la transition actuelle qu’ils étaient sous pression de l’exécutif et que la justice n’était pas indépendante », a rappelé le conseil de colonel Thieboro.

D’après lui, le tribunal ne doit nullement fonder sa conviction sur des déclarations non crédibles du ministère public pour retenir colonel Moussa Thieboro Camara dans les liens de la culpabilité.

« M. le président, ne vous fiez pas aux simples affirmations, aux certificats médicaux de complaisance, aux projections dépourvues de valeurs probantes, aux armes fictives et imaginaires, au déploiement de recrues non établies, aux témoignages non crédibles. N’écoutez pas non plus les imaginations les plus sordides, les rumeurs », a-t-il demandé.

Bien qu’il soit convaincu que le procureur ne dispose pas de preuves suffisantes contre son client, Me Jean Moussa Sovogui a indiqué qu’en 2009, tout était réuni à l’effet de nuire à la réputation de colonel Tiégboro qui avait engagé une lutte contre le trafic international de drogue.

« Le 28 septembre 2009 est un prétexte pour tout simplement nuire au colonel Tiégboro. Pour nous, tout était planifié après la grande découverte des précurseurs et laboratoires clandestins pour la fabrication de la drogue synthétique dans les quartiers de Conakry et de Dubréka. Le colonel Tiégboro est dans le collimateur des réseaux mafieux et le 28 septembre 2009 a juste accéléré le processus », a-t-il déploré.

Alhassane Fofana

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