Mandiana : une femme décède pour faute d’évacuation à cause des inondations

La préfecture de Mandiana est à nouveau frappée par un drame lié aux inondations. Fatoumata Doumbouya, une femme d’une trentaine d’années originaire de Siguiri, est décédée pour faute de soins, après avoir été bloquée plusieurs heures par la montée des eaux.

Victime de douleurs soudaines, elle devait être conduite à l’hôpital préfectoral depuis la commune rurale de Niantanina. Mais la crue du fleuve Bronson, qui traverse la zone de Gbonko, a rendu la traversée impossible. Après des heures d’attente, affaiblie et sans prise en charge médicale, la jeune femme a succombé dans le véhicule qui la transportait, à une vingtaine de kilomètres du centre-ville. Son frère, Moussa Koulibaly, raconte la tragédie : « On a déjeuné ce matin ensemble et quelques minutes plus tard, elle a ressenti des douleurs. On s’est automatiquement levé pour l’évacuer à Mandiana-centre pour des soins. Malheureusement, le niveau d’eau ne nous a pas permis de traverser. Nous étions en train d’attendre de l’autre côté de la rive du fleuve Bronson ici à Gbonko quand elle est décédée dans le véhicule. Nous la transportons maintenant sur la moto pour le village pour son enterrement ».

Pour Aminata Konaté, témoin de la scène, les autorités doivent agir rapidement.

« Que le président nous aide pour éviter de tels drames dans le futur. Quand on arrive ici, il faut passer des heures et cela depuis des années », se lamente notre interlocutrice.

Dans cette partie de Mandiana, la traversée des eaux est devenue un commerce saisonnier : le prix du passage d’une moto varie entre 30 000 et 40 000 francs guinéens, un coût difficile à supporter pour de nombreuses familles rurales. En attendant une bonne réponse des autorités, la mort de cette femme continue de plonger la population dans l’inquiétude.

Pathé Sangaré correspondant à Kankan

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