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Dans un rapport publié le jeudi 21 août 2025, l’Union des journalistes reporters du Mali (UJRM) a tiré la sonnette d’alarme sur les conditions de travail des professionnels des médias dans le pays. Le document met en lumière la précarité qui frappe une large majorité de journalistes maliens.
Selon Boubacar Kanouté, président de l’UJRM, les résultats de cette enquête menée pendant plus de quatre mois révèlent, entre autres, « l’absence quasi généralisée de contrats de travail et la non-application de la convention collective, les salaires souvent dérisoires et irréguliers, une couverture sociale quasi inexistante pour la majorité des journalistes, un déficit criant de formation continue, dans un contexte où même le numérique et le nouveau format exigeant des compétences s’accumule ainsi que des risques de plus en plus élevés pour ceux qui travaillent dans des zones d’insécurité ».
Malgré ce constat, l’UJRM insiste sur la nécessité de transformer ces difficultés en opportunités pour engager des réformes. “Ces constats alarmants, ouvrent aussi la voie à des solutions. Notre objectif n’est pas seulement de dénoncer, mais surtout de proposer. Proposer un cadre de dialogue entre journalistes, employeurs et autorités, proposer l’application de la norme, l’application effective des lois et conventions existantes, proposer un mécanisme de protection sociale adapté aux journalistes, proposer enfin des programmes de formation continue pour renforcer les capacités de notre profession”, a déclaré Boubacar Kanouté.
Le rapport avance des chiffres inquiétants sur les conditions d’exercice du métier : « 63% n’ont aucun contrat formel, 74,5% n’ont aucune couverture sociale, 50% n’ont pas de salaire fixe, plus de la moitié gagnent au niveau ou en dessous du SMIG, 60% des employeurs n’inscrivent pas leurs journalistes à l’INPS ou à l’AMO, un tiers des médias dispose d’un plan de carrière ».
L’UJRM souligne toutefois que la publication de ce rapport doit constituer un point de départ pour un plaidoyer plus fort et une mobilisation collective autour de la dignité du métier de journaliste. “Car défendre les conditions de vie et de travail des journalistes, c’est défendre la liberté de la presse. Et défendre la liberté de la presse, c’est défendre la démocratie malienne”, a insisté Boubacar Kanouté.
Se positionnant comme un défenseur de la liberté de la presse dans un pays en pleine mutation politique, le président de l’UJRM a lancé un appel solennel. “Autorités, employeurs, partenaires et collègues, ensemble, faisons en sorte que ce rapport ne reste pas une lettre morte. Qu’il soit un outil de changement, un levier d’action et une référence pour bâtir un avenir meilleur pour les journalistes au Mali”, a-t-il conclu.
L’article Mali : « 63% des journalistes n’ont aucun contrat formel » selon un rapport de l’UJRM est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.