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Malgré son enclavement, la sous-préfecture de Malanta, située à 115 km de Gaoual, recèle des sites touristiques remarquables tels que la grotte en mosquée, la mare de Doghi Dabbhi, les chutes de Kenkon et la roche de Fetonaalo. Ces lieux, empreints de mystère et de légendes, offrent aux visiteurs une expérience unique.
Souleymane Diallo, résident de Malanta Centre, partage son expérience concernant les chutes de Kenkon :
“J’ai été le premier à découvrir les chutes de Kenkon, situées à 1 km du centre-ville. À la base de la chute, il y a trois grottes, l’eau ne tarit jamais et la végétation reste toujours verte. Sous la présidence du feu Général Lansana Conté, des délégations de trois ministères – environnement, énergie et tourisme – ont visité cet endroit. En juin 2008, avant son décès, des études de faisabilité ont été réalisées pour la construction d’un barrage hydroélectrique destiné à alimenter la ville en électricité.”
Thierno Sadou Diallo, professeur de français au collège de Malanta, évoque la roche crissante de Fetonaalo et la mare de Doghi Dabbhi :
“La roche crissante, d’environ 8 mètres de long, est située sur la route menant à Malanta Missidé. Selon une équipe d’experts, elle est riche en fer. Cet accès est interdit aux hommes de pouvoir. Une fois, un chef de la commune urbaine de Gaoual, ignorant cette interdiction, est passé par là. Dès son retour à Malanta, il a été informé de sa révocation. Ce mythe servait de protection pour nos ancêtres contre les exactions coloniales. À l’époque, nos aïeux habitaient à Malanta Centre. Pour fuir les colons, ils se réfugiaient derrière la montagne et versaient des substances sur cette voie pour dissuader les poursuivants. Tout chef qui les poursuivait jusque-là perdait sa charge. Aujourd’hui, cette croyance perdure.”
“La mare de Doghi Dabbhi est réputée pour ses miracles. Selon les anciens, un taureau y apparaîtrait et disparaîtrait momentanément. On entendait des bruits humains et d’ustensiles de cuisine sans en voir la source. Récemment, il y a environ deux semaines, Mamadou Billo Diallo, marié à deux femmes, s’est rendu à cette mare. Après y avoir déposé ses outils de défrichage, il a mystérieusement disparu pendant trois jours. Les villageois, inquiets de son absence, ont organisé des recherches. Ils l’ont retrouvé sur une montagne, errant avec des troubles psychiques et muet, état qui a perduré plusieurs jours après sa découverte.”
Ces récits témoignent de la richesse culturelle et mystique de Malanta, offrant aux visiteurs une immersion profonde dans les traditions et légendes locales.