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La piraterie des œuvres, qu’il s’agisse de musique, de films, de livres ou d’autres créations, constitue une menace non seulement pour les artistes et les créateurs, mais aussi pour l’ensemble de l’économie culturelle.
Dans le souci d’éradiquer ce phénomène qui sape les efforts de ceux qui consacrent leur temps, leur énergie et leur talent à produire des œuvres de qualité, le ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat à travers le Bureau Guinéen de Droit d’Auteur (BGDA), a initié ce mercredi 16 avril 2025, une session de renforcement des capacités à l’intention de plusieurs agents de la brigade de lutte contre les piraterie et des officiers de la police judiciaire (OPJ) du grand Conakry.
C’est le secrétaire général du ministère Ibrahim Kobélé Keïta qui a lancé les travaux, dans la salle de réunion du BGDA en présence du directeur général adjoint de la structure.
C’est un événement qui revêt une importance cruciale pour la protection de la créativité et de l’innovation dans notre société. Ainsi, les services de sécurité notamment les officiers de police joue un rôle essentiel dans la défense des droits d’auteur et dans la lutte contre ces pratiques déloyales.
À l’entame de sa communication de circonstance, le directeur général adjoint du BGDA, a tenu à souligner l’importance de la rencontre. Balla Sylla précise qu’elle est une opportunité d’explorer les différents aspects de la piraterie, d’analyser les outils juridiques à leur disposition et de partager les meilleures pratiques en matière d’enquête et de répression.
« Nous aurons également le privilège d’entendre des experts du domaine, qui partageront leurs expériences et leurs conseils pour renforcer notre action collective. Je vous encourage à participer activement, à poser des questions et à partager vos propres expériences. C’est ensemble que nous pourrons améliorer notre compréhension de cette problématique et renforcer nos capacités à agir efficacement », a-t-il lancé, avant d’inviter tous les acteurs impliqués dans cette lutte de faire en sorte que la créativité puisse s’épanouir en toute sécurité en Guinée.
Deux jours durant, plusieurs seront développés par les formateurs notamment : le fonctionnement du BGDA ; la protection des droits d’auteur ; les infractions prévues en cas de violation de la loi portant protection de la liberté artistique et littéraire ; les poursuites applicables en la matière ; les pouvoirs des officiers de police judiciaire et comment constater la perquisition avant de procéder à la saisie de tous les éléments incriminés…
Les participants issus des services de police du grand Conakry ont salué cette démarche qui leur permettra d’acquérir plus de connaissances rationnelles, une fois sur le terrain.
« On l’a longtemps attendue, elle est arrivée aujourd’hui. Elle est donc la bienvenue, en ce sens que les œuvres sont vraiment exploitées par tout le monde aujourd’hui en Guinée, qui ne sont malheureusement pas les leurs. Nous sommes donc là pour défendre ces œuvres. Alors si nous recevons des formateurs pour nous initier, on ne peut que les remercier. En tant que bénéficiaires, nous avons besoin de ces genres d’acquis (…). Je pense donc que ces deux jours de formations vont beaucoup nous aider dans nos interventions sur le terrain », a dit le commissaire principal de police OuoOuo Guemou, commandant de la brigade spéciale de lutte contre la piraterie.
En lançant la session, Elhadj Ibrahima Kobélé Keita, Secrétaire Général du ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat a mis en avant la nécessité de la protection des œuvres artistiques et littéraires. D’après lui, lorsqu’une œuvre n’est pas protégée, cela tue la créativité et empêche les auteurs de jouir des fruits de l’exploitation de leur création artistique ou littéraire.
« Il est donc important que cette protection se fasse, afin que ces points que j’ai évoqués puissent être préservés. On a des textes de loi, il suffit simplement de les faire appliquer. L’importance de la présente activité aujourd’hui, c’est de porter à la connaissance de l’ensemble des OPJ, qu’on a des textes qui protègent les œuvres littéraires, qui sont accompagnés de dispositifs répressifs pour qu’ils comprennent bien la loi (…). C’est pourquoi, nous avons ici la présence du substitut du procureur près le tribunal de première instance de Mafanco, pour expliquer également qu’elles sont les démarches à entreprendre lorsqu’on est dans une situation où le piratage d’une œuvre, le délai a été constitué », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana