Disparition de Habib Marouane Camara : RSF alerte l’ONU face au silence persistant des autorités guinéennes

il y a 7 heures 46
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Plus de sept mois après la disparition inquiétante du journaliste Habib Marouane Camara, Reporters sans frontières (RSF) hausse le ton. Dans une nouvelle démarche internationale, l’organisation a officiellement saisi le Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires, espérant ainsi briser le mur de silence des autorités guinéennes.
Cette information relayée par Guineenews.org émane d’un article de RSF dont la durée de validité repose uniquement sur celle de cette déclaration de l’ONG.
Selon RSF, cette saisine auprès de l’ONU vise à obtenir des réponses claires sur le sort de ce journaliste porté disparu depuis le 3 décembre 2024.
“Le silence des autorités est intolérable : où est Habib Marouane Camara ? A-t-il accès aux médicaments dont il a besoin quotidiennement ? Est-il détenu et, si oui, pour quels motifs ?”
s’interroge Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF, ajoutant que
“notre organisation est déterminée à établir toute la vérité.”

Habib Marouane Camara, fondateur du site d’information Le Révélateur 224, a été enlevé dans la soirée du 3 décembre à Lambanyi, un quartier de la capitale Conakry, par des individus présentés comme des gendarmes. Depuis, aucune information officielle n’a été fournie quant à son lieu de détention ou à son état de santé, suscitant de vives inquiétudes tant au niveau national qu’international.
La saisine de l’ONU intervient après une série d’actions entreprises par RSF.

Le 2 juin, à la veille du sixième mois de sa disparition, l’ONG a lancé un appel aux autorités guinéennes, soutenu par 105 journalistes et organisations africaines, pour exiger des éclaircissements. Déjà, le 3 mai, RSF avait pris la parole devant la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) à Banjul, en Gambie. En janvier, une autre alerte avait été lancée auprès de la rapporteure spéciale sur la liberté d’expression et l’accès à l’information en Afrique.
En dépit de ces multiples interpellations, l’État guinéen reste muet. Pour RSF, cette nouvelle étape internationale est un recours ultime dans l’espoir de voir enfin émerger la vérité sur le sort d’un journaliste dont la disparition soulève de graves préoccupations en matière de droits humains et de liberté de la presse.

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