Constitution, candidature du Président Mamadi: ça promet de la sueur, mais ça peut passer ! (Mognouma)

il y a 8 heures 53
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La candidature du Président de la transition guinéenne suscite des débats, à la suite de la publication officielle de l’avant-projet de la nouvelle Constitution. Ce projet a été remis au chef de l’État, qui a d’ailleurs ordonné, à travers un comité d’experts, de le débarrasser de toutes ses fioritures pour qu’il soit conforme à son slogan : une Constitution qui nous ressemble et qui nous rassemble.

Il serait peut-être prétentieux d’en tirer des conclusions hâtives, mais une chose est claire : ce texte présente des avancées et des innovations notables, suffisantes pour mériter une large approbation populaire. On peut citer, par exemple, l’instauration de la candidature indépendante à toutes les élections en République de Guinée. Un vieux rêve, nourri par le désir de s’affranchir de la dictature des partis politiques, souvent dirigés par des leaders égocentriques, accrochés à leur fauteuil comme à une rente éternelle.

Autre point marquant : la possibilité de mise en accusation du chef de l’État en cas de haute trahison, ou encore la reconnaissance des langues nationales comme langues officielles, au même titre que le français. Ce changement permettrait notamment aux élus non lettrés de s’exprimer dans leur langue maternelle à l’hémicycle. Nous reviendrons plus en détail sur les autres innovations dans une prochaine publication.

Malgré ces avancées, ça promet de la sueur. Sans doute ! Surtout quand les intérêts sont ailleurs. Quand l’obsession du pouvoir atteint des extrêmes déraisonnables. Le peuple guinéen en a souvent fait les frais, embarqué malgré lui dans des conflits qui n’ont jamais servi sa cause.

L’éventuelle candidature du Président Mamadi sert déjà de prétexte à certains pour rejeter un texte qui, pourtant, répond à plusieurs attentes profondes. Alors que le vrai combat, pour eux, devrait être celui de la transparence du processus.

Bien sûr, cet avis fera réagir ceux qui croient détenir le monopole de la vérité. Car on est pas sans l’ignorer que dans le discours politique, ou dans le débat public tout court, l’outrance semble devenir la norme, au risque de l’insignifiance. Mais que les auteurs de ces positions tranchées, sachent qu’ils agacent les bonnes consciences .

En un mot comme en mille : qu’il s’agisse de la Constitution ou de la candidature du Président de la transition, cela promet certes de la sueur, mais pour tout le monde , ça passera, sans doute.

À bon entendeur !

Mognouma

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