Lola : le président de la délégation spéciale se défend face aux accusations des éleveurs et cultivateurs

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La préfecture de Lola est le théâtre de vives tensions depuis plusieurs jours, opposant éleveurs transhumants et cultivateurs locaux. Au cœur du conflit : l’abattage présumé de plus de 700 bœufs, selon le bureau des éleveurs, qui accuse les populations locales de représailles violentes contre les troupeaux.

Les cultivateurs, de leur côté, dénoncent l’inaction du ministre de l’Élevage, actuellement en tournée dans la région, ainsi que l’impartialité des autorités locales, notamment Benjamin Doré, président de la délégation spéciale de Lola.

Joint par téléphone, ce dernier rejette fermement les accusations : « Nous sommes accusés par les deux camps. Les cultivateurs nous reprochent de protéger les éleveurs, et les éleveurs nous accusent de ne rien faire. Pourtant, nous avons pris des dispositions pour apaiser les tensions. »

Selon lui, la situation sur le terrain est extrêmement tendue : « Les gens sont très en colère. Ils refusent même l’accès à leurs villages. Des femmes ont érigé des barricades et interrogent toute personne qui s’approche : ‘Es-tu bouvier ?’ Si oui, elles demandent de rebrousser chemin. »

Face à cette hostilité, les autorités locales ont demandé aux bouviers de rester en ville jusqu’à la fin de la médiation menée par le ministre de l’Élevage.

Interrogé sur les abattages de bœufs, Benjamin Doré reste prudent : « Nous avons entendu parler de ces actes, mais je ne peux pas les confirmer personnellement. Les bœufs sont en divagation, incontrôlés. Ce que j’ai vu, c’était à Kassieta. Là-bas, nous avons surpris un individu en train de tuer un bœuf. Il a été immédiatement transféré à Lola, puis à N’Zérékoré. »

Il insiste sur la nécessité de respecter la loi : « Ce qui se passe n’est pas acceptable. Personne ne doit se rendre justice. C’est pourquoi j’ai lancé une mission de sensibilisation dans toute la préfecture. »

Malgré ces efforts, le président reconnaît que les autorités locales sont aujourd’hui mal perçues : « Nous sommes mal vus par toutes les parties. Mais nous continuons à travailler pour ramener le calme. »

Le ministre de l’Élevage, Félix Lamah, s’est récemment rendu à Geuaso, où des dispositions ont été prises pour la création de zones de pâturage. Selon Benjamin Doré, le ministre est déterminé à accélérer le démarrage des travaux pour offrir une solution durable à ce conflit.

La situation reste néanmoins préoccupante, et les appels à une médiation équitable et rapide se multiplient.

Amara Souza Soumaoro, correspondant régional à N’zérékoré

 

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