Dur de vivre à Conakry : un bidon d’huile rouge vendu à 320 mille, le sac de piment à plus d’un million GNF

il y a 7 heures 37
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Alors que le prix d’un kilogramme de viande coûte les yeux de la tête, le panier de la ménagère traverse une période difficile actuellement. Plusieurs produits agricoles qui quittent l’intérieur du pays pour Conakry ont connu une hausse de leurs prix ces derniers temps. C’est notamment le cas de l’huile rouge, du piment et d’autres crudités. Le prix de l’huile rouge, un des produits phares de la région de N’Zérékoré, devient de plus en plus cher sur le marché de la capitale guinéenne, avec le bidon de 20l qui se négocie jusqu’à 320 mille francs guinéens. Pour le sac de piment, mieux vaut ne pas en parler. Cette cherté s’explique par plusieurs facteurs, selon les commerçantes, qui mettent en cause la mauvaise récolte des fruits du palmier, l’augmentation des frais de transport et le manque de certains produits dû à la saison, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Au marché de Matoto, dans la capitale guinéenne, le bidon d’huile rouge se négocie ce lundi, 15 décembre 2025, entre 300 000 et 320 000 GNF. Un sac de 50 kilogrammes de piments, vendu il y a de cela quelques mois entre 200 000 et 300 000 GNF est aujourd’hui vendu à 1 million 200 mille GNF.

Rencontrée dans son magasin, Diallo Mariama Sow, a confirmé le flambé du prix, tout en donnant les motifs de cette hausse.

Diallo Mariama Sow, commerçante

« Oui, c’est vrai, le prix de l’huile rouge a grimpé sur le marché. Selon mes informations recueillies du côté de Nzérékoré vu que c’est là-bas que je passe ma commande, ils m’ont fait savoir que l’huile rouge manque sur le marché. Et la raison est que la récolte des graines n’a pas été bonne cette année. Donc, c’est ce qui engendre la hausse du prix, parce que dès qu’une denrée se fait rare sur le marché, le prix augmente. Un bidon de 20l qui était vendu entre 250 et 260 mille GNF l’année dernière, a été vendu cette année entre 270 et 280. Mais, aujourd’hui l’huile rouge a connu une nouvelle hausse car un bidon est vendu 320 mille GNF sur le marché ici. Parce qu’on le prend à 300 mille GNF en gros. Et à notre tour, nous augmentons 20 mille comme bénéfice dans lequel on inclut les frais de transport. C’est pour vous dire que parfois nous ne gagnons rien comme intérêt. A l’heure actuelle, un bidon vide est transporté de Conakry à Nzérékoré à 3500 GNF, alors qu’au paravent c’était à 2000 GNF. Et quand il contient de l’huile rouge, il est transporté de Nzérékoré à Conakry à 12000 GNF par bidon. D’ailleurs, j’ai passé deux fois la commande à N’Zérékoré sans suite favorable. Mon huile rouge est finie pour l’heure. Et nous qui faisons le commerce, nous rencontrons d’énormes difficultés parfois dans la vente de nos produits. On fait le commerce pour pouvoir fructifier son argent, mais si tu ne gagnes pas d’intérêt et tu ne fais que perdre, ce n’est pas avantageux pour nous commerçantes », a-t-elle expliqué.

Même son de cloche chez, Marie Mara, marchande, qui souligne que plusieurs produits ont connu une hausse, notamment le piment.

Marie Mara, marchande

« A l’heure-là, l’huile rouge a grimpé énormément. On prenait un bidon de 20 L à 220 voire 240 mille GNF l’année dernière. Cette année la dernière fois que j’ai passé la commande le prix variait entre 280 et 290 mille. Et cette commande est finie avec moi. Ce matin, j’ai appris que le bidon de 20 L est vendu à 300 000 GNF en gros. Et ce qui veut dire que nous les détaillants, nous allons aussi rajouter notre intérêt tout en mettant les frais de transport aussi dedans. Donc, le prix d’un bidon de 20 L va varier entre 320 mille et autres. Selon plusieurs informations, cette saison, la récolte n’a pas donné de bons fruits de palmier. Il faut savoir que ce n’est pas que l’huile rouge seulement qui a augmenté aujourd’hui, plusieurs denrées ont connu une hausse sur le marché. C’est notamment le cas du piment, qui coûte aujourd’hui Un million deux cent mille GNF le sac de 50 kilogrammes, alors qu’il était vendu entre 200 mille et 300 mille au marché de Matoto il y a de cela quelques mois. Une boîte de tomate qui était vendue à 5 mille à cette période est aujourd’hui vendue à 50 000. Je ne vais pas vous mentir, en tant que femmes, nous souffrons énormément, car le panier de la ménagère est très couteux aujourd’hui ».

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

 

The post Dur de vivre à Conakry : un bidon d’huile rouge vendu à 320 mille, le sac de piment à plus d’un million GNF first appeared on Guineematin.com.

Lire l'article en entier