Libération de l’Internet : l’heure est à l’indignation et non aux remerciements sur la toile

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Après trois mois de misère numérique, les internautes ont constaté la levée par la junte militaire au pouvoir de la restriction de l’accès aux réseaux sociaux. Au nom, dit-on, de la « sécurité nationale ». Même si beaucoup de citoyens, acteurs politiques, leaders de la société civile, diplomates et l’opinion nationale et internationale avaient solidairement critiqué et bataillé pour le rétablissement de ce droit, la décision n’a pas créé beaucoup d’engagement chez les internautes.

Pour Baïla Amadou Traoré, dans son premier tweet sans VPN depuis plus de trois mois, le temps n’est pas aux remerciements mais aux comptes : « d’abord, sur les différentes justifications avancées par l’État : le câble sous-marin est-il réparé ? La sécurité nationale est-elle désormais hors de tout danger ? Les GAFA vont-ils contribuer davantage à l’économie nationale ? Le cyberespace est-il désormais maîtrisé ? Ensuite, sur les conséquences : combien de pertes financières ont été enregistrées par les entreprises ? Combien d’emplois ont été perdus ou non créés ? Quel manque à gagner en termes de fiscalité ? », s’interroge-t-il.

En tout cas, pour cet internaute, si remerciement, il doit y avoir, « c’est à Pendessa et à ses camarades syndicalistes qu’ils iront. Car, jusqu’à preuve du contraire, la levée des restrictions est le résultat du rapport de force qu’ils ont engagé ».

Dans la même logique, Facély Konaté estime que c’est la preuve que les dirigeants ne connaissent que le rapport de force. Car, dit-il, dans son tweet, ‘’les autorités n’ont levé les restrictions à l’Internet que lorsque le mouvement syndical a appelé à une grève générale et illimitée à partir du lundi 26 février 2024, sur toute l’étendue du territoire national et dans tous les secteurs. Dont l’un des points de revendications est la levée de la restriction de l’accès à l’Internet.

Pour cet autre internaute, pendant qu’un ministre lançait au peuple que l’Internet n’est pas un droit, si remerciement il doit y avoir, c’est aux VPN, car, dit-il, « les Guinéens sont devenus des experts dans l’utilisation des VPN pendant trois mois de restriction d’accès à l’Internet. Quoi qu’on dise et qu’on fasse, les coups d’État en Afrique viennent avec un cortège de malheurs du jour au lendemain. Merci très cher compagnon de lutte, mon ami inséparable VPN, tu m’as apporté tout ton soutien pendant ces 3 durs et pénibles derniers mois, tu m’as consolé et m’as appris que j’ai droit à l’Internet », a déclaré Dou Ra dans un tweet.

Enfin, l’ambassadeur du Royaume-Uni en Guinée s’était tant indigné de la restriction, John Marshall dit, dans son tweet, « être heureux de pouvoir travailler normalement pour la première fois depuis 3 mois. Espérons que ça ne se répète jamais ».

Quoi qu’il en soit, Ouessou Diaby pense que la connexion sans VPN en Guinée n’a plus la même saveur. Donc, il reste fidèle à ses VPN parce que chez lui, ‘’la loyauté ne se négocie pas ».

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