Législatives et présidentielle en décembre 2025: « Il s’agit d’une date qui ne peut être tenable » ( A.D. Dansoko)

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Alors que rien n’est encore officiel ici en Guinée, à partir d’Abidjan où il prenait part à l’Africa CEO Forum, le premier ministre chef du gouvernement a avancé la date du décembre 2025 pour la tenue de l’élection présidentielle et des législatives. Mais pas que. Amadou Oury Bah a aussi avancé un possible couplage de ces deux scrutins. Comme on pouvait s’y attendre, cette sortie a suscité des réactions dans le milieu politique à Conakry. Chez le RPG arc-en-ciel, les affirmations du PM sont étonnantes.

Le contexte ne s’y est pas, le lieu, la Côte d’Ivoire où la déclaration a été faite n’est pas bien indiqué à cause de la divergence dans les visions des deux pays depuis l’indépendance, a opposé Aboubacar Demba Dansoko. Au-delà, ce membre du bureau politique national de l’ex parti au pouvoir pense que Amadou Oury Bah n’est pas à sa première affirmation sans issue. Il l’a fait notamment sur le PN-RAVEC, le référendum, la tenue des élections, rappelle-t-il.

« Il suffit de consulter les organes de presse pour se rendre compte de la qualité des déclarations en rapport avec les faits. Au demeurant, pour qui connaît le processus électoral, sait que les affirmations de monsieur le premier ministre ne sont nullement basées sur les activités de ce processus. De façon sommaire et sans tenir compte du caractère légale de certaines activités adossée à des délais incompréhensibles, nous avons : le vote de la loi référendaire, le vote d’une loi électorale, la mise en place d’un organe de gestion des élections (OGE), la révision de la liste électorale etc. », a commenté Aboubacar Demba Dansoko.

Pour ce cadre du RPG arc-en-ciel, penser que la Guinée pourrait organiser l’élection présidentielle couplée des législatives dans sept (7) mois, relève d’une utopie ou d’une ignorance totale du processus électoral.

« Il s’agit d’une date qui ne peut être tenable pendant la période agricole sous les grandes pluies et surtout à cause d’un retard volontairement entretenu. On ne peut imposer au peuple de Guinée de coupler les élections. C’est la loi qui doit fixer les échéances électorales ou à la limite, un consensus national. Il s’agit de comprendre par là, que les autorités du CNRD ont totalement et dangereusement échouées à ramener la Guinée à la normalité constitutionnelle », a-t-il fait remarquer dans cet entretien.

Sékou Diatéya

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