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Comme nous l’avions déjà écrit il y a de cela onze mois, les autorités de la transition, ont, à leur arrivée, commandité un Audit, dans le but de statuer sur la gestion de l’Institution dans la période de 2014 à 2021. Un état des lieux sur la santé financière de l’Agence Nationale d’Aménagement des Infrastructures Minières avant la prise effective de fonction de l’équipe dirigée par Mohamed Bangoura. C’est-à-dire, une évaluation de la gestion d’ANAIM sous la direction de Lamine Cissé pendant près de huit ans.
L’Inspection Générale de l’État a révélé dans ledit rapport, de graves problèmes de gestion liés à la déperdition des fonds sous le magistère du Pr. Alpha Condé.
Dans la teneur du rapport, au cours des sept dernières années du Président Alpha Condé, l’IGE a déniché des détournements de fonds à l’ANAIM, notamment des surfacturations, des marchés fictifs et des dépenses non justifiées.
Et aussi, dans la foulée, l’IGE a évoqué de graves dysfonctionnements en mettant en évidence plusieurs flous autour de la passation des marchés. Une opacité avérée dans le recouvrement des montants générés par les loyers, conformément à l’accord de concession entre l’ANAIM et la Compagnie des Bauxites de Guinée.
Le rapport a également révélé des cas où les montants dus au titre de la TVA et des droits d’enregistrement pour certains contrats n’ont pas été versés aux fiscs. Cette ‘’évasion fiscale’’ est évaluée par l’IGE à hauteur de soixante-dix milliards de francs guinéens.
En tenant compte des graves manquements et dysfonctionnements mis en relief par l’Inspection Générale de l’État, il est judicieux de faire la part des choses, le rapport n’a nullement incriminé la gestion de Mohamed Bangoura mais plutôt celle de son prédécesseur Lamine Cissé.