Le passage inférieur de l’échangeur de Bambéto n’est pas un tunnel, c’est mieux de l’avouer contre les risques potentiels [Balla Moussa Konaté]

il y a 3 mois 210
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Dans cet écrit, mon objectif principal est de faire taire les nombreuses et sulfureuses polémiques au sujet d’une partie de l’échangeur de Bambéto que certains apprécient et d’autres fustigent, mais qui sont presque tous d’accord de l’appeler à tort Tunnel.

En effet, il n’y a pas de tunnel à l’échangeur de Bambéto.

Même si les tunnels ont des familiarités avec les galeries, les couloirs ou les corridors souterrains, etc…, il ne demeure pas moins que des spécificités les distinguent les uns des autres.

Parmi ses nombreuses exigences:

☆ Les tunnels sont des espaces linéairement confinés, dépourvus d’ouverture vers l’extérieur dont la surface est supérieure à 1 m² par voie de circulation et par mètre de chaussée;

Ce seul critère suffit pour disqualifier notre passage inférieur de l’appelation Tunnel.

En effet, une large partie du passage inférieur de l’échangeur en question (entre ses deux dalles surtout) est à ciel ouvert.

Au niveau des échangeurs de Gbessia, de Km36, comme à Bambéto, les passages inférieurs sont exécutés à partir des déblais rocheux pour ouvrir des tranchées aménagées destinées à la circulation routière.

D’ailleurs, qu’est ce qui nous obligerait de faire un tunnel au niveau de l’échangeur de Bambéto ?

Rien !

Néanmoins pour quelques éclairages basés sur la sécurité routière par rapport à cet ouvrage qui s’appelle Tunnel :

☆ Les mesures de sécurité routière sont très strictes, surtout: contre les incendies, les gaz d’échappement, les embouteillages, les pannes,…;

☆ En conduisant dans un tunnel (quelque soit sa longueur), le conducteur doit respecter les distances de sécurité et les limitations de vitesse. Il doit allumer les feux de croisement.
L’arrêt, le stationnement et le demi – tour sont interdits;

☆ Il est dangereux des faire des tunnels routiers sans être sûr des mesures idoines qui y sont liées.

D’une manière générale, à Bambéto, le concepteur a opté pour trois niveaux ( hauteurs) de passage. In fine, le troisième niveau dans l’ordre décroissant a un tirant d’air inaccessible aux camions.

J’imagine que c’est le vocabulaire populaire qui a attribué l’appellation Tunnel à ce passage inférieur de l’échangeur de Bambéto. Puis les polémiques sont arrivées.

Ce qui convient de préciser aux usagers de la route et aux populations avant la mise effective en service de cet échangeur, est de les identifier même sommairement ces trois niveaux de passage qui sont:

1) Le passage supérieur:

Pour la jonction des côtés Hamdallaye et Cosa, dont le pont n’a que cette fonction ;

2) LES PASSAGES INTERMÉDIAIRES, QUI SONT ASSURÉS PAR TROIS PARTIES:

(a) Deux dalles séparées qui interviennent essentiellement pour des changements de direction au dessus du passage inférieur;

(b) Deux voies séparées et parallèles au passage inférieur entre Kipé et Gbessia, que les camions doivent emprunter pour ce trajet puisque le passage inférieur ne s’y prête pas;

(c) Des voies périphériques de changement de direction entre côtés Cosa – Kipé, Kipé – Hamdallaye, Hamdallaye – Gbessia et Gbessia – Cosa.

3) LE PASSAGE INFÉRIEUR À TRAVERS UNE TRANCHÉE:

Avec sa hauteur prescrite de passage de 2.9 mètres, est réservé exclusivement aux poids légers, aux deux et aux trois roues.

Un tel écrit a par conséquent l’avantage d’éclairer et de vulgariser certaines terminologies routières courantes au sein de nos populations, au motif que ces personnes les exploitent rationnellement.

Imaginez la suite lorsqu’on appelle le couteau à la place de la fourchette et qu’on l’utilise comme telle en mangeant. Surtout, pensez à tous les dégâts déjà enregistrés lorsque le vocabulaire populaire ne cesse de confondre l’appelation et le comportement envers toutes les 2×2 voies comme si c’était fonctionnellement des autoroutes !

Même face aux poches accidentogènes permanentes sur nos routes, nombreux sont chez ceux qui ont à part leur propre lecture, malheureusement erronée.

J’avais écouté récemment le témoignage d’un citoyen qui affirmait que le pire allait se produire n’eut été la présence des policiers qui ont empêché un camion de foncer tout droit sur le passage inférieur de l’échangeur de Bambéto qui est livré à la circulation depuis quelques moments mais interdit aux camions. Ce témoignage est principalement à la base de ma motivation pour cet écrit.

Il me paraît donc judicieux, en dépit des deux grandes plaques de signalisation routière installées avant les deux entrées de ce couloir, que les usagers de la route sachent suffisamment, à travers plusieurs canaux d’information, que la voie inférieure de l’échangeur de Bambéto n’est pas un tunnel et surtout que sa hauteur de passage ne sera jamais accessible aux poids lourds.

Plusieurs démarches préventives comme la mienne pourraient éviter à des personnes, aux véhicules et à cet ouvrage de courir le risque permanent d’atteinte grave à leur intégrité physique.

De mon regard de spécialiste en technique routière et de la sécurité routière, malgré les efforts louables de l’État, l’échangeur de Bambéto me paraît le plus à surveiller du point de vue risques routiers.

Prochainement, je m’exprimerai dans les détails sur le fonctionnement de cet échangeur et sur la situation actuelle de nos routes. Il y a des avancées significatives, cépendant le défi reste entier.

Ensemble, faisons de notre secteur routier un lieu de bonheur pour tous.

Balla Moussa Konaté, ingénieur en ponts et chaussées.

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