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Aboubacar Demba Dansoko, figure du RPG-AEC, a réagi avec véhémence aux récents départs de certains cadres de son parti vers le CNRD. Il qualifie le RPG-AEC de « mastodonte » politique, dont l’ancrage historique et la puissance organisationnelle rendent illusoire toute tentative de le déstabiliser par des « membres frustrés » mus par un « égoïsme irresponsable ».
Pour M. Dansoko, réduire le RPG à un simple « actif économique transférable » au CNRD témoigne d’une « légèreté déconcertante de la part des démissionnaires et du mouvement au pouvoir ».
Il rappelle que la raison d’être du RPG, sous l’impulsion de son président fondateur, Alpha Condé, a toujours été la quête du meilleur développement pour la Guinée, l’enracinement d’une démocratie inclusive et l’affirmation d’une indépendance nationale forte, avec pour horizon, une nation prospère.
Les « soubresauts de l’histoire » et les « vicissitudes du combat politique », loin d’affaiblir le parti, ne feront que « renforcer les racines combien solides et inoxydables du navire jaune », affirme-t-il avec conviction.
Il étaye ces affirmations en dressant un inventaire de la structure du RPG-AEC : plus de 13 000 comités de base, des milliers de sous-sections et sections, près de 900 000 responsables, une présence active en Afrique, en Europe, en Amérique et en Asie, sans compter de nombreux mouvements de soutien et organisations affiliées.
Dans ce contexte, Demba Dansoko estime qu’« une vingtaine de personnes, quelque soit leur poids, ne peut décider seule pour une machine aussi puissante ». Il invite donc le CNRD à la « clairvoyance politique », soulignant qu’un « parti avec l’expérience de la gestion de l’État ne saurait s’allier à un mouvement dont les objectifs restent utopiques et inavoués ». Il juge plus logique qu’un mouvement s’allie à un parti politique, et non l’inverse, qualifiant le CNRD de mouvement naviguant de manière « floue » entre les deux statuts.
Il a également abordé la question des élection. Pour lui, l’absence de calendrier électoral établi et de constitution votée soulève des interrogations quant à la pertinence de « démanteler les partis politiques les plus représentatifs de l’électorat du pays ».
C’est ce qui l’amène d’ailleurs à affirmer que « les anciens membres du RPG qui rejoignent le CNRD et leurs clients ne sont que des instruments dans une démarche de destruction qui n’affectera en rien la grandeur du RPG ».
L’homme politique prédit même que le CNRD ne fera confiance à ces transfuges que temporairement, c’est-à-dire, tant qu’ils seront utiles. Le RPG, conclut-il, demeure une « force tranquille » qui ne se sent aucunement intimidée.
DOURA