Labé : le conseiller principal du ministre de la Santé lance la campagne de lutte contre le paludisme

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La campagne Chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) a été lancée dans la journée d’hier, samedi 20 juillet 2024, à Labé. Il s’agit d’une stratégie de lutte contre le paludisme destinée à protéger les enfants pendant cette période de grandes pluies, mis en œuvre par les autorités à travers le Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. La cérémonie, qui s’est tenue dans le quartier Daka 1, a réuni plusieurs autorités administratives et religieuses, témoignant de l’importance accordée à cette initiative par les leaders locaux, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Cette campagne, soutenue par les partenaires techniques et financiers, vise à mettre en œuvre la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en vigueur depuis 2012. Le gouvernement, par l’intermédiaire du Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, a élargi cette initiative à 17 districts sanitaires à travers le pays.

Le Professeur Falaye Traoré, conseiller principal du ministre de la Santé et de l’hygiène publique, a apporté des précisions sur le bien-fondé de cette activité.

« Cette campagne est une recommandation internationale de l’OMS qui date depuis 2012. En donnant ces médicaments aux enfants, ça les évite de tomber malade et leur donne une meilleure santé. Depuis 2015, le Ministère de la santé travaille pour améliorer la prévention contre le paludisme. Aujourd’hui, nous sommes à 17 districts sanitaires qui ont bénéficié de cette chimio-prévention du paludisme saisonnier. Notre attente principale, c’est de voir que les enfants ne tombent plus malades, et qu’ils n’aient plus le paludisme pendant la saison des pluies. Nous avons les mois de juin, juillet, août septembre, octobre qui sont des mois critiques où les enfants tombent souvent malades par le fait du paludisme. Donc, en leur donnant ces médicaments dans le cadre de la prophylaxie, ça évite que les enfants tombent malades et ça leur donne une meilleure santé. C’est pourquoi, nous remercions nos partenaires techniques et financiers pour cet accompagnement et pour avoir pensé à la santé de nos enfants. Parce que le paludisme, c’est la première maladie qui tue nos enfants. Nous leur demandons également de continuer de travailler avec nous dans d’autres domaines qui sont nos priorités, comme par exemple la vaccination des enfants », a fait savoir professeur Falaye Traoré.

Le paludisme reste une menace importante en Guinée, et cette campagne vise à réduire significativement son impact sur les jeunes enfants, qui sont les plus vulnérables à cette maladie. Le projet « Notre Santé » appuie le gouvernement guinéen dans la lutte contre le paludisme depuis plusieurs années. Docteur Franck Aguima Tankoano, justifie la mise en œuvre de la campagne de chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS).

« Le projet « Notre santé « , financé par l’USAID, est activement impliqué dans l’amélioration de la qualité et de l’accessibilité des soins de santé pour les populations vulnérables, notamment les enfants de moins de 5 ans. Malgré les efforts déployés, le paludisme demeure la première cause de consultation et d’hospitalisation chez les enfants. La période de haute transmission de juillet à octobre, chaque année, justifie la mise en œuvre de la stratégie de campagne chimio prévention du paludisme saisonnier qui est une intervention recommandée par l’OMS en mars 2012. La chimio prévention du paludisme saisonnier consiste à protéger au moins 95% des enfants de 3 à 59 mois par l’administration de médicaments par les mères ou les gardiennes d’enfants sous la supervision des agents distributeurs. En moyenne, pour chaque passage du CPS, plus de 300 milles enfants de 03 à 59 mois bénéficient de cette protection. Ce qui permet de réduire le taux de prévalence du paludisme dans les communautés. J’en profite pour demander à nos mères et gardiennes d’enfants de 03 à 59 mois, de garder les enfants à la maison afin qu’ils puissent bénéficier gratuitement des médicaments et être protégés contre le paludisme », a conseillé le directeur pays de la structure Notre Santé.

Les citoyens, fortement présents à l’événement, exprimé leurs sentiments. C’est le cas de Fatoumata Binta Diallo, interrogée par notre reporter.

« Ce que j’ai à dire aux autres mères de famille, c’est de faciliter la tâche aux équipes de terrain, chargées de faire cette vaccination, parce que ces médicaments sont très efficaces, ils protègent les enfants contre le paludisme. Cette campagne permettra aussi aux familles de faire des économies, parce que les médicaments sont gratuits », a-t-elle lancé.

Les autorités guinéennes et leurs partenaires s’engagent à améliorer les conditions sanitaires et à lutter contre le paludisme. Et grâce à la collaboration entre le gouvernement, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les communautés locales, cette initiative va pouvoir sauver de nombreuses vies et améliorer la santé des enfants à travers le pays. Le Ministère de la Santé entend protéger ainsi 1 million 187 mille 359 enfants âgés de 03 à 59 mois contre le paludisme.