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La Guinée a longtemps été considérée comme un “scandale géologique” en raison de ses immenses richesses naturelles.Elle possède les plus grandes réserves mondiales de bauxite, ce minerai essentiel à la production d’aluminium. À cela s’ajoutent des gisements d’or, de diamants, de fer, et de terres rares. Mais cette abondance, au lieu d’être une bénédiction pour ses habitants, est devenue une malédiction, alimentant les inégalités, la corruption et l’instabilité
Si la Guinée est riche sous terre,elle est pauvre en surface .
Depuis l’indépendance, les ressources de la Guinée sont exploitées de manière brutale et déséquilibrée, souvent au détriment des populations locales. La bauxite, véritable pilier de l’économie nationale, est extraite par des compagnies multinationales, qui exportent le minerai brut sans qu’il ne soit transformé sur place. Ce modèle d’exportation empêche la Guinée de développer une industrie locale capable de générer des emplois durables et de stimuler l’économie nationale.
Les populations sont laissées pour compte
Dans les régions minières comme Boké, Sangarédi ou Fria, les habitants vivent au cœur de l’extraction mais ne voient que les retombées négatives. Des sols ravagés, l’eau polluée, et des terres agricoles réduites en poussière rouge, celle de la bauxite qui couvre tout sur son passage. Les promesses d’investissements dans les infrastructures, les écoles, ou les hôpitaux restent des vœux creux .Les familles qui continuent de survivre dans une pauvreté extrême sont privées des fruits de leur propre sol.
La corruption, un fléau endémique
L’argent généré par l’exploitation de la bauxite et des autres ressources ne profite pas au peuple, mais disparaît dans les méandres de la corruption. Depuis des décennies, les revenus miniers alimentent les poches des gouvernants et leurs cercles proches, tandis que le reste de la population lutte pour avoir accès aux services de base. ( Éducation ,soins de santé etc..). Les contrats miniers, souvent opaques, sont négociés dans des conditions qui favorisent les multinationales au détriment des intérêts guinéens.
Les infrastructures nationales, comme les routes, les hôpitaux et les écoles, restent dans un état lamentable. Alors que la Guinée exporte des milliards de dollars de minerais chaque année, ses citoyens doivent parcourir des kilomètres pour accéder à des soins de santé.Elles n’ont ni eau ni électricité .Les élèves et étudiants qui sont dans la capitale,sont parfois obligés d’aller à l’aéroport pour pouvoir réviser leurs leçons et faire leurs devoirs de classe.
Qu’avons nous fait au bon Dieu?
Le bon Dieu? Nous l’avons trop longtemps ignoré.Nous avons testé sa colère.
Dans nos mosquées et parfois nos églises, nous prions pour nos bourreaux.Ceux qui nous affament. Nous demandons à Dieu de les protéger et de les bénir sans jamais solliciter le secours du tout puissant afin de les mettre sur le droit chemin. Celui de l’honneur et de la dignité.Celui de la protection du peuple qui leur a été confié. La Guinée continuera sa descente en enfer aussi longtemps que nous soutiendrons ceux qui nous tuent et nous avilissent.
Il est déplorable que des décennies durant , le peuple de Guinée n’ait connu que l’oppression et la souffrance. État de fait accentué par l’élimination systématique et la destruction quasi totale du potentiel humain qui nous aurait aidés à développer les dons de Dieu mis à notre disposition. Le nœud gordien de notre échec se situe ainsi en partie dans l’anéantissement des hommes et des femmes qui ont contribué à nous libérer du carcan colonial. Ceux-là mêmes qui sont venus au secours de la Guinée laissée exsangue par le colonisateur. L’élite guinéenne, formée dans les plus grandes écoles du monde à l’époque, a été tout simplement décapitée. Nous avons détruit tout ce qu’on avait de plus beau et de plus efficace dans la lutte contre la pauvreté.
Nous avons tué tous les espoirs suscités au lendemain de l’Indépendance, les promesses d’un avenir meilleur, heureux, empreint de liberté et de prospérité qui étaient dans tous les esprits. Très vite, par nos actions destructrices ou plus exactement par celles de nos gouvernants, les cicatrices laissées par la colonisation ont refait surface. La détresse s’est installée, l’espoir d’une paix et d’une quiétude durable a cédé la place à l’horreur, la délation, le mensonge, l’exacerbation des divisions ethniques à des fins politiques, le tout complété par un manque criant de leadership visionnaire.
Tous ces faits ont ouvert la voie à une série de régimes autoritaires qui ont laissé des populations fatiguées, éreintées ne sachant à quel saint se vouer.
S’il était donné aux premiers présidents de revoir aujourd’hui leur pays, quelle aurait été leur réaction au vu d’un pays désorganisé, à l’agonie et entre les mains de ceux-là mêmes qu’il ont combattus et pour lesquels des centaines de cadres ont disparu dans leurs geôles? Auraient-ils ressenti une nostalgie pour l’époque ou ils exerçaient un contrôle total sur le pays? Auraient-ils justifié leurs actions passées,en affirmant que leur gestion du pouvoir était nécessaire pour la stabilité du pays?
Seraient-ils indifférents aux souffrances et aux difficultés que le peuple endure rejetant la faute sur leurs successeurs ou sur le peuple lui-même ?
Toutes ces questions resteront malheureusement sans réponses.Il ne sera jamais donné à ces gouvernants de revenir mais les conséquences de leur gouvernance marqueront pendant longtemps le pays.
La pauvreté est de plus en plus frappante. Les services de santé et les services de base de l’Education sont inaccessibles à la majorité de la population. La malnutrition et les maladies évitables ravagent les communautés, tandis que de nombreux jeunes qui voient leurs rêves brisés par le manque d’opportunités, poussés par Le désespoir risquent leur vie en traversant les frontières à la recherche d’un avenir meilleur,ou alors noient leurs soucis dans des drogues.
Les voix dissidentes sont réprimées, les médias sont muselés, et les opposants politiques emprisonnés ou contraints à l’exil.La corruption omniprésente érode la confiance du public dans les Institutions Nationales rendant la vie quotidienne de plus en plus insupportable pour les citoyens ordinaires.
C’est dans cette situation chaotique que nous voyons les fossoyeurs ,les prédateurs de notre économie, passer sur le”pont des pendus”.Ils sont dans leurs grosses cylindrées imbues de leur pouvoir et narguant la population.Au vu de leur passage sur ce pont, c’est le tableau des suppliciés du pont du 8 Novembre qui nous revient à l’esprit et nous nous disons: “Tout ça pour ça “?Est ce pour obtenir ce résultat que l’on a sacrifie ces grands hommes?Car
Sur ce tableau, il y a le père du plan triennal. Barry 3. Le plan qui a permis à la Guinée de
Construire l’Universite Gamal Abdel Nasser,le stade du 28 Septembre,(seul stade digne de ce nom à nos jours).Balde Ousmane,Expert financier,un des créateurs de la monnaie guinéenne. Magassouba Moriba, membre fondateur du PDG-RDA. keita Kara de Soufiana Commissaire.
L’indépendance avait suscité de grands espoirs et des rêves d’autodétermination. Mais la réalité s’est avérée être une longue nuit de misère et de répression.
Le bruit de ce long silence va t il être enfin entendu un jour ?les résultats de l’exploitation du Simandou vont ils être plus prometteurs.Allons nous voir enfin le guinéen sourire et aspirer à une vie de citoyen .
Un brillant avenir est possible:Il faut
transformer la malédiction en opportunité.
La solution ne réside pas seulement dans la richesse brute du sol, mais dans la transformation de cette richesse sur place. Si la Guinée investissait dans des usines de transformation pour produire de l’aluminium, elle pourrait multiplier les emplois, renforcer son économie et devenir un acteur majeur de l’industrie mondiale. Mais cela exige un leadership visionnaire, capable de mettre fin à la corruption, de négocier des contrats équitables, et de faire des ressources naturelles un levier de développement pour tous.
L’espoir d’une génération consciente
Malgré tout, une nouvelle génération de Guinéens doit se lever ,consciente des enjeux et déterminée à mettre fin à ce cycle d’injustice. Elle doit chercher à connaître d’où elle vient pour déterminer là ou elle va. Les voix doivent s’élever pour dénoncer la corruption, réclamer la transparence dans la gestion des ressources et exiger des réformes profondes.
La diaspora également, doit jouer un rôle clé en apportant des idées, des investissements, et un plaidoyer international pour un changement durable.
La Guinée a le potentiel de transformer ses ressources en un moteur de prospérité pour son peuple. Mais cela nécessite de rompre avec le passé et de bâtir un futur où chaque Guinéen pourra profiter des richesses de son pays. Car la terre appartient à ceux qui y vivent, et non à ceux qui l’exposent aux aléas.
Adama Doukoure