Guinée : la rentrée 2025-2026 de l’Académie des Sciences placée sous le signe du genre et de l’inclusion

il y a 2 heures 24

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L’Académie des Sciences de Guinée a lancé ce samedi, 25 octobre 2025, la rentrée académique 2025-2026, à l’occasion d’une cérémonie organisée à Conakry. Placée sous le thème « Genre, Inclusion et Développement durable », cette rencontre scientifique, parrainée par le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, a réuni des chercheurs, des cadres du système éducatif et des diplomates, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

L’Académie des Sciences de Guinée, qui comprend cinq collèges, est une institution de conseil scientifique chargée de promouvoir la recherche, l’innovation et la diffusion du savoir afin de soutenir le développement national. En s’intéressant à la question du genre et de l’inclusion, elle traduit sa volonté d’inscrire la science et la recherche dans une dynamique inclusive, où le savoir devient un outil d’équité sociale et de développement durable, apprend-on.

Le Prof. Mamadou Aliou Baldé, président de l’Académie des sciences de Guinée, a rappelé que notre pays, à l’instar de nombreux pays africains, doit renforcer la place des femmes dans la recherche, la gouvernance et l’innovation. « L’Académie des Sciences de Guinée a pour mission de tenir compte de tous les problèmes que connaissent les pays africains de façon générale, particulièrement notre pays, la Guinée. Notre mission, c’est d’être à l’écoute aussi bien de l’individu, des institutions, qu’elles soient privées ou publiques, et des gouvernants, pour toutes les difficultés que l’on rencontrerait dans le cadre du développement de notre pays pour qu’on puisse avoir un point de vue scientifique là-dessus. Nous ne sommes pas des acteurs, nous ne sommes que des guides. Et c’est pour cette raison qu’au sein de l’Académie, vous avez tout un ensemble de personnels spécialisés dans quasiment tous les domaines de la science. Et aujourd’hui, nous avons tenu à mettre l’accent sur ce thème-là, parce que le problème de la femme, de façon générale, c’est un problème très sérieux, notamment en Afrique, où la tradition continue encore à avoir sa pesanteur, mais avec la jeunesse, et puis même avant la jeunesse, les femmes qui hier ont combattu pour l’indépendance de ce pays, elles ont donné l’exemple. Et vous vous souviendrez certainement de celle qui a été la première pilote africaine d’un hélicoptère et dont la fille aujourd’hui est générale au niveau de l’armée. C’est peu dire les progrès qu’on est en train de faire en Guinée dans ce domaine de l’évolution de la femme, l’évolution dans des conditions excellentes. Donc, on a cru devoir mettre l’accent sur cet aspect-là pour notre rentrée académique. Chaque année, nous aurons des entrées académiques qui vont porter sur des thèmes d’actualité, des thèmes pertinents, mais qui concernent particulièrement le développement de notre pays », a déclaré Prof Mamadou Aliou Baldé.

De son côté, Alpha Bacar Barry, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, a salué cette initiative. Selon lui, l’Académie des Sciences de Guinée est un instrument majeur de consultation et d’orientation pour le gouvernement sur les questions de science, d’éducation et de culture. « C’est une tradition que chaque année, au moment de la rentrée académique, que l’Académie des Sciences des de Guinée puisse proposer au public curieux ou aux scientifiques un thème qui sera développé par un expert ou une experte. Cette année, c’était sur la question du genre, de l’inclusion et du développement durable. Nous avons eu droit à une véritable leçon d’introduction. Je pense que les débats ont été très intéressants, et tout ceci contribue à stimuler la recherche, l’innovation et la science. Et aux côtés de l’Académie des sciences, le ministère de l’Enseignement supérieur apporte tout son soutien pour que l’Académie des sciences joue tout son rôle de conseiller du gouvernement sur les questions de science, de culture et d’éducation. C’est un instrument majeur de consultation, c’est une institution que l’on consulte majoritairement, et je pense qu’en tant que gouvernement, nous avons besoin d’une telle institution pour mieux documenter et mieux orienter nos décisions », a-t-il déclaré.