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La Guinée vient de franchir un tournant majeur dans sa lutte contre le paludisme, première cause de mortalité dans le pays. Ce mercredi, 13 octobre 2025, le Premier ministre Amadou Oury Bah a officiellement lancé l’introduction du vaccin antipaludique RTSS destiné aux enfants à partir de 5 mois. La cérémonie, tenue en présence de membres du gouvernement, de partenaires techniques et financiers, et de représentants d’organisations internationales, marque le début d’un programme ambitieux de prévention, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Selon Maddalena Bertolotti, représentante de l’UNICEF en Guinée, la situation exigeait une action rapide et concertée.

« En Guinée, en 2023, nous avons enregistré 2,7 millions de cas et plus de 1 400 décès, dont 608 pour les familles les plus vulnérables. Face à ces constats, il était urgent d’agir. Sur la base des preuves scientifiques solides, l’OMS a recommandé l’introduction du RTSS, premier vaccin antipaludique, dans le dispositif prévention. Administré entre 5 et 23 mois ».
Le vaccin RTSS est déjà utilisé avec succès au Ghana, au Kenya et au Malawi depuis 2019. Il a été intégré aux programmes nationaux de 19 pays africains. La Guinée rejoint aujourd’hui ce groupe, avec un déploiement progressif qui commencera dans quatre districts sanitaires à forte prévalence : Mamou, Gaoual, Kankan et Yomou.
Pour Charlotte Daffé, ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, ce vaccin représente « une étape décisive » pour la survie des enfants guinéens.

« Par ce vaccin, nous espérons prévenir les besoins de transfusion sanguine requises pour traiter les cas d’anémie potentiellement mortels dus au paludisme. Le vaccin est administré dans le cadre de la vaccination systématique assurée par les programmes PEV et d’une façon analogue à celle dont les autres vaccins destinés aux enfants sont proposés aux familles. Comme il ne s’agit pas d’un vaccin expérimental, mais d’un vaccin approuvé par les autorités de réglementation, le consentement écrit des sujets vaccinés n’est pas demandé. »
Pour sa part, le Premier ministre est revenu sur les retards accumulés dans la couverture vaccinale nationale.

« Pour une raison qu’on n’arrive pas à expliquer, en 2013-2014, la Guinée était sortie de cette initiative d’indépendance vaccinale. Et le taux qui est là est la conséquence de l’introduction et de l’indépendance vaccinale qui nous a permis de reprendre le terrain contre les maladies. Imaginez-vous que durant cette période, près de 1,5 million d’enfants, qui ont peut-être l’âge de 15-16 ans, se sont retrouvés sans aucune dose de vaccin, c’est-à-dire qu’ils n’ont jamais reçu un vaccin de leur vie. Cela veut dire que cette population, cette tranche d’âge est un problème ou une bombe à retardement dès qu’il y a une épidémie quelconque, surtout la diphtérie et autres, y compris le paludisme », a déclaré Bah Oury.
Cette première phase, centrée sur les zones les plus touchées, devrait ouvrir la voie à une extension progressive du vaccin sur tout le territoire. Pour le gouvernement et ses partenaires, c’est un pas décisif dans l’ambition de réduire drastiquement l’incidence du paludisme et d’améliorer la santé publique.
Lamine Kaba pour Guineematin.com
Tél. : 620995917
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